Pour une révision globale du PLU de Grenoble

Publié le 9 septembre 2011

Au lieu de faire des projets d’urbanisme morceaux par morceaux, sur mesure pour le plus grand bonheur des intérêts des promoteurs immobiliers, il faudrait maintenant que soit lancée une grande réflexion sur une révision globale du Plan local d’urbanisme (PLU) sur toute la ville afin de dessiner la ville de demain (à taille humaine). Une «ville en transition» c’est-à-dire, plus économe en ressources, en énergie, prenant mieux en compte l’insertion de la ville de Grenoble dans son territoire réel plus vaste, écologique, économique et social et non celui de la mondialisation financière et technologique. Il y a un mouvement international des villes en transition (http://villesentransition.net/) avec des mesures à mettre en œuvre par les gens au quotidien.

Il faut d’urgence mettre un terme à la dérive actuelle qui favorise la spéculation foncière par une densification anarchique et des grands projets pharaoniques ne répondant pas aux réels besoins des populations. L’avenir de Grenoble doit se penser de manière globale, au niveau de l’agglomération, du bassin de vie et de manière démocratique c’est-à-dire en mettant en débat les choix d’urbanisme en prenant en compte réellement les besoins et les propositions des citoyens au lieu d’imposer, quartiers par quartiers ou ZAC par ZAC des solutions toutes faites affichées comme des évidences car portées par de grands architectes.

Malheureusement la majorité municipale ne semble pas capable de relever un tel défi, celui de l’intelligence collective, laissant ce dossier à un adjoint de droite ex-agent immobilier, pour qui l’intérêt général n’est que la somme étriquée des intérêts privés.

Heureusement, le grand groupe privé, Eiffage est là ! La Métro a missionné, pour 1 million d’euros, cette multinationale du BTP qui doit penser pour nous un développement durable de l’agglomération pour 2020. Seuls deux élus (écologiste et parti de gauche) ont voté contre cette mainmise des intérêts privés sur notre avenir. Manquons-nous à ce point de grands laboratoires publics de recherches sur la question ? Comme nous l’avons indiqué, nous aurions fait le choix de ces derniers, par principe et pour nous assurer d’une meilleure garantie de propositions utiles et utilisables pour tous.

Mots-clefs : , ,

Le commentaires sont fermés.