Gribouille et l’A480

Publié le 16 mars 2012

Il nous avait déjà fait le coup. On se souvient que l’Etat s’étant désisté, A. Vallini avait décrété que le conseil général assumerait la maîtrise d’ouvrage de la Rocade Nord, avec le succès que l’on connaît. Jamais à court d’initiative, cette fois, il décide seul bien sûr, et toujours pour le compte du conseil général, de proposer une solution d’élargissement de l’A480 qui va bien au-delà du mauvais projet de l’Etat en cours d’élaboration. Ce serait une solution idéale pour accroître le trafic automobile et la pollution. Toujours est-il que dans les deux cas, il fait le bonheur du lobby routier, de la Chambre du Commerce et de l’Industrie (CCI) et du MEDEF, jamais avares de louanges quand un politique, à fortiori de « gauche » partage à ce point leurs idées de bétonisation (projet Center Parc dans les Chambaran) et de multiplication à l’infini d’infrastructures routières et autoroutières. Dans un courrier qu’ils lui adressent, 15 patrons Isérois le remercient pour « son écoute… », assurés d’avoir été reçu cinq sur cinq.

Faute de sanctions, les mauvaises habitudes semblent s’installer et se généraliser chez les décideurs politiques. Ainsi un homme seul, se fondant sur la légitimité d’élections démocratiques, peut, durant le mandat que lui ont confié les électeurs et au mépris de l’assemblée qu’il préside, disposer seul, à sa convenance des deniers publics.

Au moment où, la mal-nommée «  crise », touche le plus grand nombre de nos concitoyens, où les prix du pétrole augmentent de manière exponentielle, où les épisodes de pollution atmosphérique, notamment dans la cuvette grenobloise, se succèdent à un rythme jamais égalé, A. Vallini, nous invite, avec l’argent du contribuable à foncer droit dans le mur. Comme d’autres notables, installés dans leurs certitudes, mais dépassés et dénués d’imagination, il n’a à offrir qu’une vison étriquée du monde assise sur des politiques d’un autre temps.

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