Le conseil municipal du 26 mars débutait par des délibérations ponctuelles sur l’insertion (une délibération) et la politique économique (5 délibérations). Alors que l’ordre du jour avait mis en tête la délibération présentée par A. Djellal sur le financement d’associations d’insertion, c’est Geneviève Fioraso qui monopolisait la parole dans un très long bilan général de la politique économique de Grenoble à l’aide d’un diaporama. Ce bilan qui n’était pas à l’ordre du jour a eu pour effet d’en énerver plus d’un même dans la majorité municipale. Mis ainsi devant le fait accompli ces élus se sont trouvés contraints d’écouter sans pouvoir débattre ni intervenir sur le sujet.
Comme d’habitude la politique économique municipale vue par G. Fioraso était dominée par l’innovation dans les hautes technologies, innovations qui selon elle, ruissellent sur l’ensemble des activités dans la ville en créant des milliers d’emplois. Une refrain connu qui ne trompe personne quand le chômage est toujours là et progresse, même s’il est un peu moins fort qu’au niveau national. Pour essayer de démontrer que tout est dans tout et réciproquement, que l’innovation high tech et l’insertion des publics les plus éloignés de l’emploi sont dans le même bateau, G. Fioraso a déclaré qu’elle aurait aussi bien pu présenter l’insertion et A.Djellal les innovations high tech. Ce dernier a eu beaucoup de mal à dissimuler sa surprise. En entendant la litanie des millions d’euros pour la politique économique comparée aux quelques centaines de milliers d’euros pour l’insertion, on ne pouvait s’empêcher de penser à la recette équilibrée du pâté de cheval et d’alouette : un cheval pour l’économie high tech et une alouette pour l’insertion…
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