L’UMP Isère raconte n’importe quoi…

Publié le 4 mai 2012

Le Dauphiné Libéré du 30 avril 2012 rapporte des extraits d’une lettre ouverte de l’UMP 38 au maire de Grenoble et à son premier adjoint au sujet de dépenses injustifiées de la société anonyme sportive professionnelle (SASP) gérant le club de foot professionnel GF38 durant la saison 2009/2010 (exercice clos le 30 juin 2010).

Il n’y a là, rien de bien nouveau : charges salariales lourdes et un prêt accordé à la société Index Asia Pacific Ldt de 1,76 M€. Et l’UMP fait croire que le GF38 aurait prêté cette somme au lieu de payer ses dettes à la Métro. Ceci est inexact puisqu’au 30 juin 2010, le GF38 avait payé toutes les factures émises par la Métro pour la location du stade. Le déficit de la société GF38, au 30 juin 2010, atteignait 3 M€. Ce n’est qu’à partir d’août 2010 et surtout d’octobre 2010 que le GF38 n’honore plus les factures émises par la Métro, le trou financier sera alors de 851 000 € fin 2010.

Mais le plus curieux, c’est que dans sa pseudo-analyse, l’UMP mélange allègrement fonds publics et fonds privés en feignant de croire que les 1,7 M€ prêtés seraient de l’argent public et que le contrôle du club de foot par la mairie aurait fait défaut! Et le Président de l’UMP 38 d’ajouter que « les Verts n’ont apporté à tout cela que des contrôles et des récriminations de façade ; ils préfèrent exercer leur talent procédurier pour rechercher le coût des sondages à l’Elysée plutôt que de savoir pourquoi le contribuable grenoblois prêtait de l’argent à une société japonaise » !

Rappelons que la SASP GF38 est une société purement privée dont les actionnaires majoritaires sont des sociétés japonaises. L’association GF38, qui gère les manifestations du foot amateur, est actionnaire très minoritaire. On pourrait lui reprocher de ne pas avoir été assez attentive à la gestion de cette société, mais l’argent de la SASP GF38 n’est pas de l’argent public. Donc jamais les contribuables grenoblois n’ont prêté de l’argent public à une société japonaise, comme essaye de le faire croire l’UMP ! On ne peut pas en dire autant des sondages délirants commandés par l’Elysée, car eux ont été payés par de l’argent public.

En fait il n’est pas étonnant que les dirigeants de l’UMP 38 ne sachent plus faire la différence entre argent public et argent privé. Ils ont été à bonne école avec leur mentor, A. Carignon qui n’hésitait pas à s’enrichir personnellement en piquant dans la caisse publique ou en profitant d’argent privé provenant de la corruption pour mener grand train de vie et financer ses campagnes électorales.

L’UMP38 est présidé par J.C Peyrin proche du corrompu et ce n’est pas un hasard si, pour sa campagne des législatives, il vient de recevoir le soutien de G. Cabanel, ancien sénateur, et avec d’autres, parrain en politique du jeune A. Carignon. Pour situer le personnage et ses hauteurs de vue voici ce que déclare le sénateur honoraire pour soutenir J.C. Peyrin : « En face de Jean-Claude Peyrin, il y aura deux candidates de droite et une candidate socialiste qui est déjà en place. On ne va pas le laisser se faire bousculer par plusieurs femmes ! » (rapporté par le Dauphiné du 29 avril 2012).

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