La rentrée scolaire est un marronnier, un sujet qui revient régulièrement dans l’actualité pour employer une formule journalistique. Chaque année donc pour marquer cet événement, le maire choisit de visiter quelques écoles et la presse ne manque pas de relayer l’information avec force photos dans le quotidien régional.
Mais cette année, surprise ! Le maire est relégué au deuxième plan et se fait voler la vedette par son ancienne adjointe. Ministre de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur, G. Fioraso, sans aucune compétence dans le premier degré comme l’indique clairement l’intitulé du ministère, a rendu visite aux jeunes élèves de trois écoles grenobloises. Il n’est bien sûr pas question ici de lui en tenir rigueur, mais on se prend à s’interroger sur les raisons de sa présence à Grenoble en ce jour particulier, sur le fait qu’elle ne pouvait ignorer l’impact de cette visite au dépend du maire… alors ? 2014, les municipales ? Toujours est-il que nombreux sont ceux qui auraient doublement apprécié sa présence si elle avait été accompagnée de V. Peillon, ministre de l’Education nationale.
Ils auraient ainsi pu dénoncer au ministre, la hargne et les derniers méfaits d’un recteur (plainte contre des parents d ‘élèves, refus de dérogations finalement accordées…) qui n’en finit pas de donner des coups au lycée Mounier qui est devenu un exemple de ce qu’est la résistance. Ainsi auraient-ils pu lui dire de vive voix, faute d’avoir été lus, que, pour retrouver apaisement et sérénité le temps était désormais venu de mettre fin aux fonctions de ce recteur. Mais puisque le ministre de l’Education nationale n’était pas à Grenoble, peut-être que la ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur pourrait lui transmettre ce message?
