Démolition du 50 Galerie de l’Arlequin : suite et pas fin !

Publié le 23 mars 2013
Le 50 et ses deux panneaux d’affichage contradictoires

Le 50 et ses deux panneaux d’affichage contradictoires

L’affaire n’est pas terminée loin de là. Il faudra bientôt un livre d’histoire pour retracer cette aventure. C’est A. Carignon qui avait lancé l’idée de cette destruction, à laquelle M. Destot s’était opposé avant de changer d’avis et d’adopter cette idée idiote de croire que les difficultés de ce quartier étaient dues au bâti. Il est tellement plus facile de détruire un bâtiment que de s’attaquer aux problèmes sociaux.

Des architectes compétents, choisis par le Conseil municipal, avaient pourtant expliqué que détruire ce bâti était une aberration. Mais comme la vérité fâche, ces empêcheurs de gérer en rond ont été remerciés. Le maire et les responsables d’ACTIS ont décidé de détruire 68 logements sociaux de bonne qualité, quel qu’en soit le prix.

Le 15 septembre 2011, ACTIS dépose un permis de démolir, le 8 novembre 2011 l’adjoint à l’immobilier signe l’arrêté de permis de démolir, par délégation du maire. ACTIS appose tardivement un panneau règlementaire au pied du 50 indiquant qu’un permis de démolir a été obtenu.

A l’époque le droit de l’urbanisme imposait d’obtenir un permis de construire pour un changement important dans le volume d’un bâtiment ou le percement d’ouverture nouvelle. Donc le permis de démolir n’était pas suffisant dans ce cas. Des voisins du 50 ont alors déposé un recours contre ce permis de démolir.

Visiblement ACTIS et la mairie semblent leur donner raison puisqu’ACTIS vient d’obtenir un permis de construire pour démolir les 68 logements.

En effet, le 24 octobre 2012, ACTIS dépose une demande de permis de construire. Comme il se doit, cette demande est affichée début novembre à la mairie, mais avec une localisation des travaux, non pas au 50 mais au 122 Galerie de l’Arlequin ! Cette fausse information va rester très longtemps affichée. Le 28 février 2013, l’adjoint à l’immobilier signe, au nom du maire, l’arrêté de permis de construire qui précise que les démolitions se situent bien au 50. Mais le gag se poursuit, car entre temps le droit de l’urbanisme a changé et la nécessité d’un permis de construire ne semble plus d’actualité.

ACTIS appose un deuxième panneau au pied du 50 pour informer le bon peuple qu’un permis de construire est obtenu.

Les habitants se trouvent donc devant deux autorisations différentes, au même endroit et pour une même opération, ce qui peut créer un trouble à l’ordre public. Y aurait-il de l’incompétence dans cette majorité ?

Le suspense devient insoutenable, heureusement la justice administrative est là pour dire le droit et défendre celui des habitants contre l’arbitraire d’un pouvoir municipal sur le déclin. Sans compter les élections municipales qui devraient sanctionner les nombreuses bêtises de cette majorité.

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