Une politique financière qui coûte cher aux Grenoblois

Publié le 20 mai 2013

tirelireUn budget municipal est l’expression en chiffre d’une politique. Actuellement la politique poursuivie par le maire et sa majorité consiste à augmenter les investissements le plus possible afin de participer à une hypothétique relance économique. Mais une mairie doit d’abord se préoccuper de rendre des services publics corrects aux habitants, au moindre coût avant de se prendre pour un Zorro qui participerait au sauvetage de l’économie française. Il faudrait redescendre sur terre et se rendre compte que sur les 200 M€ environ d’investissements du groupe ville (la mairie et ses satellites) une différence de 10 M€ sur cette somme ne va pas changer la face du monde économique dans la ville. Nous avons une divergence profonde avec cette philosophie qui malheureusement a des conséquences néfastes pour les habitants. C’est avec la même justification que la majorité municipale accepte de voter des tarifs excessifs pour le chauffage urbain, afin que la Compagnie de Chauffage ait une bonne note auprès des établissements bancaires. Qu’elle refuse le retour en régie de GEG alors que c’est la meilleure solution pour maintenir le personnel et pratiquer des tarifs plus intéressants. Actuellement cette politique justifie de maintenir des impôts locaux à un niveau devenu insupportable et participe à la forte diminution du pouvoir d’achat des Grenoblois.

Il est effectivement nécessaire d’investir pour entretenir le patrimoine afin que les écoles ne brûlent pas, que les enfants puissent aller au gymnase, que les services publics soient correctement logés et qu’ils dépensent moins d’énergie et de fluides… Bref tout ce qui concourt à l’amélioration de la vie quotidienne des Grenoblois. Actuellement l’augmentation des investissements ne va pas du tout vers ces priorités mais vers une augmentation d’aménagements qui pourraient être différés et même remis en cause car ils n’améliorent pas la vie quotidienne des Grenoblois. Il est beaucoup plus intéressant de faire un grand programme de petits travaux plutôt que se lancer à corps perdu dans des opérations d’aménagement prestigieuses mais ruineuses pour les Grenoblois. Augmenter les dépenses de fonctionnement favorise l’emploi local et, judicieusement choisies, elles peuvent apporter une amélioration de la vie quotidienne en renforçant la présence publique de proximité et donc améliorer aussi la sécurité. Une autre politique financière est possible et souhaitable à Grenoble, ce sera l’un des enjeux des élections municipales de mars 2014.

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