Leçon de choses sur le logement social

Publié le 30 novembre 2013

Schneider3La majorité municipale est contente de son bilan sur le logement social, il n’y a pourtant pas de quoi pavoiser. Avec les destructions et le ralentissement des constructions, on n’avance pas vite vers les 25 % de logement social qui est maintenant l’objectif qu’il faut réaliser à moyen terme. Une autre politique du logement est possible.

Un des problèmes vient entre autres du choix fait de diversifier les bailleurs, décision prise en 2007, alors que les élu-es ADES, écologistes et Alternatifs n’y étaient pas favorables. Tout cela s’est fait au détriment du bailleur social ACTIS rattaché à la ville, dont le bilan de construction est faible. De plus, le choix de construire en VEFA (Vente en Etat Futur d’Achèvement) pourrait s’avérer une « fausse bonne solution » ! Et plutôt une aubaine pour les promoteurs immobiliers, qui facilite l’équilibre de leurs opérations et leurs marges. Le marché est dominé par les grands groupes (exemple BNP Paribas), dommage pour les promoteurs immobiliers locaux, lesquels sont fréquemment relégués au rôle de sous traitants de ces grands groupes financiers et internationaux !

Maintenant, il va falloir arriver à 25 % de logements sociaux dans la ville, ce qui ne serait pas un luxe, puisque les 2/3 des ménages grenoblois pourraient y avoir accès et ainsi se loger à des prix décents.

On irait beaucoup plus vite au 25 % si on ne détruisait pas des logements sociaux et si on construisait moins de logements privés, autrement dit si on ne suivait pas la politique soutenue par J.Safar. On peut aussi transformer des logements existants en logements sociaux.

Voici un exemple simple. Il y a environ 80 000 logements à Grenoble dont 21% de logements sociaux. Au bout de combien de temps arrivera-t-on à 25 % si  on ne détruit rien et si :

  • Majorité municipale actuelle : 1000 logements par an dont 30 % de logements sociaux : 64 ans !
  • Alternative 1 : 600 logements par an dont 50 % de sociaux : 22 ans
  • Alternative 2 : 600 logements par an dont 80 % de sociaux : 10 ans

Conclusion : la politique actuelle est celle qui désavantage le plus le logement social et qui sera incapable d’appliquer la règle des 25 % de logements sociaux si elle est poursuivie. C’est une politique qui favorise la promotion privée et la spéculation, bref une politique de droite, camouflée sous un pseudo discours de gauche.

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