Accessibilité : les chicanes non règlementaires restent !

Publié le 22 février 2014

Que voulaient les représentants d’une association de personnes handicapées (Cdthed), à qui on a refusé d’assister au dernier conseil municipal le 10 février ?

Pour endiguer la circulation des deux roues motorisées dans certains espaces publics, la Ville de Grenoble a installé des chicanes mobiles. Le problème de ces chicanes est qu’elles peuvent entraver voir interdire l’accès de ces espaces publics à des personnes handicapées se déplaçant en fauteuil électrique.

En 2009, la préfecture a accordé une dérogation pour ces chicanes mobiles avec un modèle type à la clef dont l’amplitude d’ouverture était de 1,30 mètre.

Mais cette amplitude n’est pas toujours respectée et se trouve quelquefois limitée à un mètre sur certaines chicanes mobiles, ce qui a pour conséquence d’interdire l’accès des espaces publics à des personnes ne pouvant se déplacer qu’en fauteuil électrique.

Pour exemple, les résidentes et résidents du foyer les Poètes de l’Association des Paralysés de France (APF) de Vigny Musset se voit ainsi interdire l’accès au jardin des poètes qui est un  jardin public tout proche de leur résidence. Ces chicanes non réglementaires ont été aussi installés à la Villeneuve et ailleurs.

Depuis cinq ans, une association : le Comité pour le Droit au Travail des Handicapés et l’Egalité des Droits (Cdthed) a tenté d’attirer l’attention de Michel Destot Député-maire de Grenoble et Président de l’Association des Maires des Grandes Villes de France sur la gêne occasionnée pour un certain nombre de personnes handicapées et d’autres usagers (poussette double par exemple) par ces chicanes non réglementaires.

Devant le refus persistant du maire de prendre en compte cette revendication et les rencontres avec S. Gemmani (Conseiller municipal délégué – Accessibilité – Prévention et préconisation sociale) restées sans résultat, les représentants de cette association auraient souhaité saisir de cette question l’ensemble du Conseil Municipal.

Lors du dernier conseil municipal lundi 10 février, et contrairement aux pompiers, les représentants du Cdthed n’ont pas été admis dans la salle de conseil municipal faute de place pour les personnes se déplaçant en fauteuil électrique.

Faudra-t-il en appeler à la justice pour faire respecter le droit ? Décidément Grenoble n’est pas encore une ville pour tous !

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