Loin de l’agitation, un changement en profondeur

Publié le 10 octobre 2014

Grenoble Une Ville Pour Tous-300x141L’ancienne équipe municipale était droguée à l’agitation ; il fallait aller vite pour faire croire à l’efficacité des décisions publiques. Mais se presser entraîne des mauvais choix car on ne prend pas le temps de réfléchir, d’évaluer et surtout de vérifier si les choix faits sont les bons pour les habitants. Aller vite c’est faire des erreurs et des illégalités, c’est ce qui s’est passé sur des dossiers emblématiques comme l’Esplanade, la Presqu’île ou le chauffage urbain. La frénésie qui a atteint l’ancienne majorité sur de nombreux dossiers a été sanctionnée par les électeurs qui demandent moins d’agitation, moins de communication, plus d’informations et d’explications en amont des choix afin de participer à la décision publique. Bref il faut préférer la force tranquille à l’excitation improductive.

La nouvelle majorité a entendu le ras le bol des habitants devant cette agitation qui était synonyme de gaspillage d’argent public et de décisions antidémocratiques. Elle prend le temps qu’il faut pour que les décisions soient digérées et expertisées par les habitants. Sauf évidemment ce qui était urgent d’arrêter pour éviter de plus grandes catastrophes. C’est ainsi qu’il fallait arrêter en urgence le projet d’extension du stade Lesdiguières comme l’arrêt de la gestion associative du Palais des Sports, l’arrêt du projet sur l’Esplanade et inscrire dans le PLU les principes votés par les habitants sur la nouvelle politique d’urbanisme avant le passage à la métropole.

Maintenant il faut prendre son temps pour installer les nouveaux outils de la démocratie locale en mettant en musique les engagements pris durant la campagne électorale, la remise à plat des grands projets d’urbanisme, l’amélioration des tarifs des services publics pour alléger les factures aux usagers, l’amélioration du stationnement pour les résidents, l’accessibilité des documents publics aux citoyens, l’élaboration des diagnostics partagés sur les grands dossiers municipaux… Et en plus, ce qui n’est pas simple, de préparer le passage à la métropole sans que les habitants payent les pots cassés de décisions qui seraient précipitées et non préparées correctement.

Il est amusant de voir le PS grenoblois attaquer la majorité municipale pour une soit disant inaction et ne rien dire face à la même politique menée par la majorité (dont ils font partie) à la Métro.

On n’a pas encore mesuré totalement les importants dégâts faits par l’ancienne équipe. On en a vu les premiers signes lors du vote du budget supplémentaire en juillet 2014 qui a obligé la nouvelle équipe a emprunter plus de 13 millions de plus pour solder les dérives (notamment dans l’embauche excessive de personnel, probable marque d’une politique très clientéliste avant les élections municipales). On verra l’ampleur de la tâche lors de l’élaboration du budget 2015, dont plusieurs scénarios seront proposés au débat public.

Il est essentiel de se hâter lentement, et de ne pas céder aux injonctions de l’opposition qui n’a rien à proposer de concret pour améliorer la situation dans laquelle elle a laissé la ville.

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