L’état des finances de la ville en 2014, totalement dégradé.

Publié le 21 novembre 2014

Au conseil municipal du 17 novembre, une dernière modification du budget a été adoptée pour terminer l’année 2014. La principale information nouvelle a porté sur le budget du personnel qui atteint en fin d’année plus de 138 M€ au lieu des 131 M€ votés par l’ancienne majorité, soit un décalage de plus de 7 M€, ce qui ne s’est jamais produit dans le passé !

Dans le graphique ci-dessous sont présentés les écarts en millions d’euros entre la réalité des dépenses de personnels et la prévision faite lors du budget primitif de Grenoble.

Dépenses de personnel

Traditionnellement l’écart était très faible (1 M€ sur 125 M€). Mais à partir de 2013 (vote du budget fin 2012), il y a un décrochage très important, démontrant une volonté de ne pas décrire dans le budget prévisionnel la réalité des dépenses, c’est la définition de l’insincérité de l’inscription d’une dépense obligatoire.

Mais pourquoi un tel dérapage entre prévision et réalisation ? La nouvelle majorité a été obligée, lors du vote du budget supplémentaire en juillet 2014, de voter une dépense des frais de personnels de 136 M€ et un nouvel emprunt de 13,5 M€ pour boucler le budget de l’ancienne majorité qui s’avère maintenant comme très insincère. Mais pourquoi n’a-t-elle pas voté les 138,3 M€ en juillet alors que les services indiquaient que le montant serait de plus de 138 M€ en fin d’année ?

Si elle avait voté la réalité de 138 M€ en juillet, elle aurait dû voter un emprunt de 2 M€ de plus pour équilibrer le budget supplémentaire et alourdir encore la dette. En faisant une politique de gestion rigoureuse depuis son arrivée, elle pouvait espérer éviter d’augmenter encore la dette tout en assurant les payes des agents à la fin de l’année. C’est ce qui a été fait, ces 2 M€ supplémentaires ont été absorbés par des économies faites ces derniers mois.

L’ancienne majorité a embauché à tout va, au-delà des nécessités immédiates, à la veille des élections municipales. Malheureusement, s’il est facile de faire des économies sur les dépenses inutiles, autant ce n’est pas le cas sur les dépenses de personnel, car les contrats de travail doivent être honorés et socialement cela pose d’importants problèmes.

Nous avons maintenant une première photographie de l’état des finances de la ville en fin 2014 qui nous permet de constater que les finances sont en ruines. Il aura fallu un peu plus d’un an à l’ancienne majorité pour détruire une situation saine suite à la violente augmentation des impôts de 2009.

Le graphique suivant montre l’évolution ces dernières années de l’épargne de gestion (recettes de fonctionnement – dépenses de fonctionnement diminuées des intérêts de la dette) et de l’épargne nette qui est l’autofinancement des investissements au-delà du remboursement de l’annuité en capital de la dette.

EpargneLa chute de l’épargne de gestion depuis 2012 est la démonstration d’une absence de maîtrise du budget principal par l’ancienne majorité.

Avec cet héritage, le budget 2015 va être très difficile à élaborer si la Ville veut conserver des services publics corrects et éviter que la population ne paye les pots cassés, déjà fortement atteinte par la crise et la politique gouvernementale.

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