On ne peut qu’être d’accord avec cette formule que l’on trouve sur le blog de l’ancien maire dans un article du 5 décembre, où en filigrane on devine qu’il veut donner la leçon à son successeur.
Malheureusement pour l’auteur on trouve de nombreuses contre vérités dans cette communication qui s’essaye de retracer 19 ans de gestion de la ville. Au moins sur les chiffres il n’y a pas de discussion. Et M. Destot apparait comme le maire qui a le plus laissé dériver les impôts locaux (ville plus agglomération) depuis très longtemps.
1ère contre vérité : « Sur le plan financier… Les dépenses de personnel ont été stabilisées ». Faux ! La rétrospective financière 2004-2013 prouve le contraire (voir page 56). En fin de mandat c’est l’explosion incontrôlée des dépenses de personnel. Entre 2012 et le dernier budget dont il a la responsabilité (2014) l’augmentation est brutale de 10 M€ sur 130 M€ (et heureusement que la nouvelle majorité a donné un coup d’arrêt à ces augmentations).
2ème contre vérité : « Je tiens à rappeler qu’en 19 ans de mandat, je n’ai augmenté qu’une seule fois les impôts, c’était en 2009 ». Faux ! Destot oublie qu’il a voté à la ville et à la Métro de nombreuses augmentations d’impôts locaux. En 2005, création de la TEOM qui va augmenter les années suivantes (sans diminuer les impôts grenoblois). En 2009, en plus de la violente augmentation de 9% à la ville, M. Destot vote la fiscalité mixte à la Métro (taux de 0,695 % pour la taxe d’habitation).
Voici les taux des impôts votés par M. Destot entre 1996 et 2014 :
Évolution des taux des impôts | Taxe d’habitation | Taxe foncier bâti |
Taux en 1996 | 18,6 % | 32,433 % |
Taux en 2014 | 22,215 % | 45,1 % |
Augmentations 2014/1996 | 19,44 % | 39,06% |
Pour un ménage dans un appartement de valeur locative moyenne (2829 € en 2014), ces augmentations représentent en 2014 : 450 € pour la taxe d’habitation et 552 € pour la taxe foncière. Rappelons qu’il y a environ 30 000 ménages qui ont un dégrèvement de taxe d’habitation. Avec toutes ces augmentations des taux, le dégrèvement est supprimé sur une somme de 90 € par ménage dont la valeur locative est moyenne.
Conclusion :
M. Destot a effectivement tiré les impôts locaux vers le très haut après avoir promis pour se faire réélire en 2008 de ne pas les augmenter.
Dans le même temps il aura mis les finances de la ville dans un triste état, beaucoup plus intéressé à chercher un poste ministériel qu’à contrôler ce que faisait son adjoint aux finances qui laissait filer les dépenses alors que les recettes diminuaient à cause du désengagement de l’Etat qui s’accélérait.
M. Destot a tiré Grenoble vers le bas, c’est l’image qui lui restera attachée.
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