L’Association Départementale d’aménagement de l’Isère, du Drac et de la Romanche revient sur la crue importante de l’Isère début mai 2015. L’association départementale (AD) est un établissement public à caractère administratif qui gère les digues. Elle regroupe en son sein le département, les communes et les associations syndicales de propriétaires comprises dans le périmètre protégé. L’AD Isère Drac Romanche exerce sa mission sur le territoire formé par les 68 communes et les 14 associations syndicales membres de l’AD. Pour financer les travaux de surveillance et d’entretien des ouvrages, l’AD effectue des appels de fonds auprès de ses membres : les collectivités territoriales et l’union des associations syndicales de propriétaires. Le montant de programme de travaux 2014 s’élève à 1 035 000 €. La moitié est financée par le Conseil général de l’Isère, l’autre par les 68 communes et les associations syndicales du périmètre protégé. Ces travaux sont essentiellement des confortements des digues et complètent les très lourds investissements effectués par le SYMBHI.
L’association départementale revient sur la crue du début mai 2015 :
« Retours sur les circonstances et les mesures prises pour cette crue d’ordre décennale en amont de Grenoble et inférieure à ce niveau en aval.
Le jeudi 30 avril, le SPC – Service de Prévision des Crues – a diffusé un bulletin annonçant qu’une perturbation océanique très active était attendue en fin de nuit et toute la journée de vendredi sur les Alpes du Nord, en particulier sur le bassin de l’Arly. Elle devait être accompagnée d’un redoux marqué et de précipitations abondantes sur une grande partie du bassin de l’Isère le vendredi, la limite pluie-neige étant située autour de 2 500 m.
L’épisode pluvieux du 1er mai a effectivement été très marqué (9,5 mm de pluie mesurés au Versoud durant 24 heures, soit près de 40 litres par m2 !), provoquant une crue généralisée de l’Isère et un premier pic de crue le samedi 2 mai. Entre samedi fin d’après-midi et le milieu de la journée du dimanche 3 mai, de nouvelles précipitations ont concerné le bassin de l’Arly et le nord de la Tarentaise. Bien que les cumuls aient été inférieurs à ceux du 1er mai, elles ont provoqué un second pic de crue mais avec des niveaux moindres que ceux du 2 mai.
Déroulement de la crue sur notre territoire de compétence
Sur l’Isère amont, le débit a commencé à croitre à partir de vendredi 1er mai 14 h, le gradient d’environ 55 m3/s et par heure s’amenuisant ensuite, après 1 h du matin. A Pontcharra, le pic de crue a été observé dans la nuit de vendredi à samedi, vers 3 h 30. Avec le décalage habituel de 8 h, il a ensuite atteint Grenoble-Bastille le samedi 2 mai à 11 h 30 du matin.
Le débit mesuré alors à cette station – 966 m3/s – apparait comme étant supérieur au pic de crue de la crue de mars 2001 mais inférieur aux 980 m3/s de la crue de septembre 1968 qui reste le débit de référence pour une crue d’ordre décennale. Le débit de l’Isère a ensuite décru jusqu’à 600 m3/s dimanche 3 mai à 12 h 30, puis il est remonté jusqu’à 729 m3/s dans la nuit de dimanche à lundi, avant de décroitre durablement.
En aval de Grenoble, le pic de crue a été observé à la station de Saint-Gervais le 2 mai entre 10 h et 10 h 30, avec un débit estimé à 1 354 m3/s. Après un premier fléchissement à 785 m3/s, le niveau s’est à nouveau élevé jusqu’à 961 m3/s lundi 4 mai avant d’amorcer une nouvelle baisse durable. Le débit d’une crue décennale à Saint-Gervais étant de 1 600 m3/s, la crue de début mai 2015 reste donc bien inférieure à ce niveau, ceci grâce au fait que les précipitations ont été bien moindres dans le secteur Drac-Romanche que sur le bassin de l’Isère. »
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