Les bioplastiques, une « fausse bonne solution »

Publié le 10 juin 2016

Journal-environnementA partir du 1er juillet, les commerçants devront utiliser les sacs à usage unique pour supprimer les sacs plastiques qui polluaient l’environnement et notamment les océans. Mais un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement explique que les bioplastiques ne sont pas si biodégradables que cela et qu’ils ne vont pas éviter la pollution des océans par les micro-plastiques (fragment inférieur à 5 mm de diamètre). Et en plus la majorité ne serait pas recyclable… Une fausse bonne solution ! Le rapport préconise de conserver les sacs plastiques actuels, d’en organiser la collecte et le recyclage.

Le journal de l’environnement a consacré un article à ce rapport, dont voici des extraits :

« Les bioplastiques ne se dégradent pas rapidement dans l’environnement. L’une des conclusions du Pnue sonne comme un rappel à l’ordre alors que l’interdiction des sacs de caisse à usage unique, adoptée dans plusieurs pays dont la France à partir du 1er juillet prochain, va favoriser leur développement. Paris a par exemple décidé d’accroître le recours à des plastiques biosourcés, à 30% en janvier 2017 et à 60% en 2025.

Pourquoi l’adoption de produits labellisés ‘biodégradables’ ou ‘oxofragmentables’ (des sacs composés de polymères à la fragmentation rapide) ne représente-t-elle pas la solution ? « [Ces produits] sont présentés comme une alternative aux plastiques, permettant de réduire la pollution des océans, mais c’est faux. Pour cela, il faudrait qu’ils soient en contact avec une température d’au moins 50°C, ce qui ne sera jamais le cas dans les profondeurs océaniques », a affirmé au Guardian Jacqueline McGlade, directrice scientifique du Pnue…

Deuxième problème : les additifs qui rendent les plastiques biodégradables empêchent ceux-ci d’être recyclés et s’avèrent potentiellement dangereux pour l’environnement selon Jacqueline McGlade. Au final, le qualificatif de ‘biodégradable’ ne s’avère guère approprié. En matière de recherche, les auteurs du rapport estiment nécessaire d’identifier les additifs les moins nocifs pour l’environnement et de réduire l’utilisation des autres….

Que faire ? Plutôt que de choisir des plastiques biodégradables, le rapport du Pnue préconise d’améliorer la collecte et le recyclage des plastiques, en particulier dans les pays en développement. « Il faut clairement faire évoluer la production des plastiques vers une économie circulaire », concluent les auteurs du rapport. Une boucle basée en priorité sur la réduction des déchets, mais aussi sur leur réemploi, leur réutilisation, leur redesign, leur recyclage et leur valorisation. « Les producteurs doivent également prendre conscience de leurs responsabilités », poursuivent-ils. Le meilleur déchet bioplastique reste celui qui n’est pas produit. »

Lire l’article complet ici.

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