Augmentation continue de l’absentéisme dans les collectivités territoriales

Publié le 8 juillet 2016

sofaxis2Chaque année, Sofaxis fait une enquête approfondie auprès des collectivités locales sur l’absentéisme. Contrairement aux travailleurs du privé, les absences pour maladie sont prises en charge par la collectivité locale qui continue à rémunérer l’agent (dans certaines limites), d’où un coût très important pour les budgets, notamment lorsqu’il faut assurer son remplacement. La population concernée par l’étude de Sofaxis regroupe un échantillon de 366 944 agents affiliés à la CNRACL, répartis dans 18 339 collectivités assurées, pour toutes les natures d’arrêt (maladie ordinaire, maternité, longue maladie/longue durée, accident de service). Le champ d’étude est constitué par l’ensemble des arrêts de travail déclarés entre 2007 et 2015. Grenoble se situe dans la moyenne des villes de plus de 350 agents pour le taux d’absentéisme.

Les indicateurs mesurés sont :

  • Le taux d’absentéisme : part des absences dans le temps de travail (exprimé en %). Il permet de visualiser directement le poids de l’absentéisme sur l’effectif étudié. Il atteint 9,2 % en moyenne en 2015.
  • La fréquence : nombre d’arrêts pour 100 agents employés. Elle permet de mesurer l’occurrence des arrêts sur une population de 100 agents. En 2015 c’est en moyenne 71 arrêts pour 100 agents.
  • L’exposition : proportion d’agents absents (exprimée en %). Elle permet de déterminer la part des agents qui se sont arrêtés au moins une fois sur la période d’étude. En moyenne, 44 % des agents ont subi au moins une absence en 2015. Les agents sont plus nombreux à s’arrêter, plus souvent, mais pour des durées d’arrêts moins longues qu’en 2013 et 2014.

Résultats : le taux d’absentéisme est en moyenne de 9,2 %, mais dépend beaucoup de l’importance de la collectivité. Pour moins de 10 agents le taux n’est que de 7,5 % alors que pour celles de plus de 350 agents il atteint 10,4 %, qui est le taux de Grenoble.

Depuis 2007 l’augmentation de l’absentéisme pour maladie est de 25 %.

« Au-delà de la taille des structures qui peut influer sur le taux d’absentéisme, l’évolution des absences ces dernières années est majoritairement due au vieillissement de la population active employée, à plus forte raison sur des métiers principalement exposés à une forte pénibilité autant mentale que physique, dans un contexte de recul de départ de l’âge de la retraite »

Pour télécharger l’étude, cliquez ici.

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