A480, on est toujours loin de la clarté et de la vérité des coûts…

Publié le 23 septembre 2016

A480-2x3voiesQue va-t-il se passer exactement sur l’A480 et qui va payer quoi ? Le protocole d’intention manque de détails précis sur les travaux effectifs qui seront réalisés et leurs coûts. Il faudrait pouvoir comparer le nouveau projet et celui contenu dans la concession de l’A480 à AREA. Comme d’habitude sur ces questions autoroutières c’est le flou et le secret systématique qui profite toujours au concessionnaire.

Alors que le tribunal administratif de Paris a enjoint au ministère de l’économie de transmettre à Raymond Avrillier, le texte de l’accord d’avril 2015 entre l’Etat et les sociétés concessionnaires des autoroutes, le ministère demande au Conseil d’Etat de casser ce jugement. Mais cette demande n’est pas suspensive. D’autres citoyens ont fait des demandes de documents préparatoires au décret approuvant l’avenant donnant la concession de l’A480 à AREA. Cette bataille pour l’accès aux informations est centrale si on veut conserver un minimum de démocratie dans les décisions publiques. Les grands groupes privés forment un véritable oligopole qui dicte ses conditions aux gouvernements successifs depuis de longues années (voir les arrangements avec Villepin, Borloo, Valls, Macron, Vidalies).

Ce refus de transmettre les documents démontre qu’il y a une volonté de conserver secret les accords passés entre l’oligopole des sociétés autoroutières et le gouvernement. Malheureusement très peu de parlementaires ou de responsables politiques s’intéressent à ces questions pourtant stratégiques pour les usagers et les contribuables. Une exception à remarquer, celle de F. Bayrou qui proteste depuis des années contre les politiques gouvernementales à ce sujet : « Cette affaire de privatisation des concessions autoroutières est depuis dix ans le symbole exact le plus significatif d’une certaine opacité française. » Et à propos du recours en cassation contre le jugement du tribunal administratif de Paris il déclare : « Hier on a appris que l’État allait en cassation pour cacher au citoyen ce que comporte cet accord. Si le gouvernement s’y oppose, c’est qu’il y a des dispositions que les citoyens n’accepteraient pas ». Que disent les députés et sénateurs de l’Isère ?

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