La tour Perret du nom de l’ingénieur spécialiste du béton armé à qui nous devons, notamment, la reconstruction du Havre, a été construite en 1924, elle est la première tour de ce type construite en Europe. Elle fait donc partie, comme la Villeneuve, d’un des rares patrimoines architecturaux dont cette ville peut s’enorgueillir. L’accès au sommet est interdit au public depuis 1960. Des analyses menées en 2011 ont confirmé la bonne stabilité de l’ouvrage et la nécessité d’engager rapidement la restauration des bétons pour éviter une dégradation irréversible.
Le Conseil municipal vient de prendre une délibération pour engager enfin une réhabilitation qui exige une recherche de financements publics et privés. La ville « prévoit de faire appel au mécénat d’entreprise et au mécénat participatif au moyen d’une souscription de mécénat populaire. Des subventions seront également sollicitées auprès de l’État, la Région Rhône-Alpes, le Département de l’Isère, Grenoble-Alpes-Métropole, l’Europe et tout autre cofinanceur potentiel.
Le projet, d’une durée de 5 ans environ, devra s’organiser autour de la mobilisation de la population, d’animations sur le thème de la tour et de son futur usage et plus largement de son insertion dans les politiques publiques menées actuellement par la Ville. Pour ce faire, la Ville va engager un prestataire afin d’évaluer la faisabilité d’une telle opération financière et la stratégie à mettre en œuvre. »
La délibération rappelle l’enjeu patrimonial et touristique de la réhabilitation de la tour Perret :
- « Elle est le symbole d’une tradition cimentière innovante à l’époque de sa construction.
- Haute de 86 mètres (95 mètres jusqu’à l’extrémité de sa pointe), elle fut la construction en béton armé la plus haute d’Europe.
- Elle représente un exemple unique de l’architecture moderne d’avant-guerre dans notre région.
- Elle est le seul édifice qui subsiste de l’Exposition internationale de la Houille Blanche et du Tourisme de 1925 dont les répercussions économiques se sont fait ressentir pendant plusieurs décennies.
- Tour d’orientation « pour voir les montagnes » selon les termes mêmes d’Auguste Perret, elle est un signal urbain emblématique de Grenoble.
- Parmi les 34 édifices grenoblois protégés au titre des Monuments historiques, elle est le seul qui soit à la fois classé (1998) et labellisé « Patrimoine du XXe siècle ».
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