Avis de l’ANSES sur l’exposition aux émissions des « compteurs communicants »

Publié le 16 décembre 2016

Le 5 décembre, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a rendu son avis relatif à l’évaluation de l’exposition de la population aux champs électromagnétiques émis par les « compteurs communicants ».

Dans ce rapport de 123 pages, l’Anses reprend l’ensemble des conclusions et recommandations de son comité d’experts spécialisé (CES) « Agents physiques, nouvelles technologies et grands aménagements ».
Le rapport est disponible sur le site de l’ANSES.

Le CES fait des recommandations :
– en matière de caractérisation de l’exposition :

  • de poursuivre la réalisation de mesures d’exposition in situ dans la bande du compteur Linky ;
  • de réaliser des simulations permettant d’estimer l’exposition dans une situation de type pire cas (compteur ou câble électrique alimenté en CPL émettant en continu et placé proche d’une tête de lit par exemple) ;
  • d’approfondir la connaissance du fonctionnement du compteur Linky ;
  • de caractériser, par simulation, le débit d’absorption spécifique (DAS) dans la bande de fréquence 169 MHz pour les différentes configurations de compteurs qui l’utilisent ;
  • de travailler sur l’harmonisation des protocoles de mesure et indicateurs d’exposition, afin d’obtenir des résultats comparables entre les différentes bandes de fréquences, notamment autour de 100 kHz ;
  • d’évaluer les niveaux d’exposition en cas d’exposition proche d’un emplacement où seraient implantés une multitude de compteurs et autres objets communicants.

– en matière d’études et de recherche :

  • de poursuivre l’étude des effets sanitaires potentiels des expositions aux champs électromagnétiques dans la gamme de fréquences aux alentours du kilohertz, notamment en milieu professionnel ;
  • de caractériser, sur le terrain, la gêne perçue suite à l’installation des compteurs communicants ;
  • de mener des études, portant spécifiquement sur les compteurs communicants, pour tenter de faire la part entre de possibles effets sanitaires directement liés à l’exposition et ceux dus à un effet nocebo ;
  • de faire supporter les coûts associés à l’ensemble des recommandations en matière d’études et de recherche par les entreprises déployant les compteurs communicants, par exemple dans le cadre du fonds affecté à la recherche d’effets potentiels sur la santé liés à l’exposition aux champs électromagnétiques radiofréquences ;
  • de manière générale, de réaliser des études pilotes de bonne qualité permettant d’évaluer les niveaux d’exposition et, si possible, leur impact éventuel sur la santé et le bien-être, et d’en diffuser les résultats préalablement au déploiement massif de nouvelles technologies susceptibles d’augmenter l’exposition humaine aux champs électromagnétiques.

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