Cœurs de villes, Cœurs de métropole

Publié le 10 février 2017

Le Conseil de la métropole du 3 février ainsi que le conseil municipal de Grenoble du 6 février ont tiré le bilan de la concertation et arrêté le programme de l’opération dite CVCM (Cœurs de villes, cœurs de métropole).

La concertation a été lancée dès avril 2016, avec le 3 mai la présentation détaillée du projet aux acteurs locaux représentant les habitants (CLUQ, LHAGGLO, Unions de quartier, CCI et tables de quartier), puis de nombreuses opérations d’informations ont été mises en place avec tout le dossier mis à disposition sur le site internet de la Métro.

Le seul point de réelle contestation est l’aménagement des boulevards Rey, Agutte-Sembat et Lyautey où la circulation courante des voitures sera supprimée. Une contre-proposition a été faite par certaines Unions de Quartier proposant d’implanter l’autoroute à vélo sur le boulevard Gambetta. Mais cette proposition ne règle pas la question importante de l’amélioration significative des temps de trajets des bus circulant sur Rey, Agutte-Sembat qui permettra une amélioration sensible de l’ensemble des transports en commun dans la métropole en particulier pour le sud de l’agglomération.

Certains arguments des opposants à ce projet rappellent exactement les critiques faites à chaque fois qu’il y avait des propositions de diminution de la circulation automobile par la diminution des capacités des voiries. Notamment lors de la construction de la ligne C où les opposants (essentiellement de droite) exigeaient que la rocade nord soit réalisée avant de faire cette ligne de tram, sinon il y aura une véritable thrombose puisque le flux de voiture ne pourra pas s’écouler dans la ville (déficit de capacité des voiries encore beaucoup plus important que pour le projet CVCM). Pourtant toute l’histoire démontre que les contraintes imposées à la circulation automobile ont pour conséquence un changement dans les modes de déplacements surtout quand les alternatives existent, ce qui est le cas à Grenoble depuis de longues années, depuis le début de la piétonisation du centre-ville et lors des constructions des lignes de tram.

Le Président du SMTC a rappelé qu’il s’agissait de baisser de 5 à 10 % d’ici à 2019 la circulation automobile d’accès au centre-ville, ce qui a été réalisé entre 2010 et 2015 et doubler la circulation à vélo, qui est l’évolution ente 2008 et 2015. Il s’agit donc d’accélérer ces tendances qui vont dans le bon sens.

Le projet s’inscrit donc dans l’évolution historique normale du centre de l’agglomération et Grenoble a pris du retard par rapport à d’autres métropoles. En ce qui concerne les commerces, nous avons indiqué que les études faites nationalement démontraient que la piétonisation était un plus pour les activités commerciales. Les commerçants devraient beaucoup plus s’inquiéter des opérations d’implantation de très grandes surfaces commerciales en périphérie, en particulier le projet Neyrpic à Saint Martin d’Hères.

Les délibérations de la ville et de la Métro indiquent que le plan de circulation va être testé dès 2017 à cause des travaux menés par la Compagnie de Chauffage : « A noter que, compte-tenu des interventions de la CCIAG pour la rénovation du réseau de chauffage urbain au cours des années 2017 et 2018 et des travaux des autres gestionnaires de réseaux menés concomitamment afin d’éviter des interventions ultérieures et ainsi limiter les nuisances occasionnées, un premier plan de circulation adapté sera mis en place dès le printemps 2017 en accompagnement de ces travaux. Cette phase de travaux jusqu’à l’automne 2017 sera mise à profit pour observer le fonctionnement du plan de circulation et si nécessaire l’ajuster. La période sans travaux de l’automne 2017 au printemps 2018 sera l’occasion d’installer les nouveaux usages piétons, cycles et transports collectifs, sur l’axe Rey-Agutte Sembat- Lyautey, par des marquages provisoires. »

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