Un véritable problème de santé publique se développe à cause de l’explosion de l’écoute des musiques amplifiées par les jeunes et très jeunes enfants, sans précautions.
AGIR-abcd (Association Générale des Intervenants Retraités – actions de bénévoles pour la coopération et le développement) a créé le GPS, groupe pour prévenir la surdité liée à l’écoute des musiques amplifiées,
Le GPS est parti du diagnostic que la surdité est un handicap majeur, qu’elle isole socialement et que 10% des jeunes de moins de 25 ans ont un déficit auditif, les ventes de baladeurs numériques ayant explosé et qu’il existe un risque réel d’épidémie de surdité précoce liée au bruit.
Il se donne comme objectifs : sensibiliser les enfants au son, les aider à prendre conscience du risque sans leur faire peur, les informer sur le fonctionnement de l’oreille, leur faire prendre conscience de la fragilité de l’appareil auditif et de leur responsabilité à protéger leur propre corps.
Le GPS entreprend deux activités, la première, depuis 18 mois, est l’intervention durant le temps scolaire en particulier dans les classes de CM1/CM2 et la deuxième est de vouloir installer dans les cantines scolaires des sonomètres permettant de faire percevoir aux enfants les limites à ne pas dépasser et les incitant à baisser le ton. Il a besoin d’être aidé pour accéder à de nouvelles classes, les parents d’élèves et les enseignants intéressés peuvent se signaler à Bernard THIRION par téléphone (04 76 56 45 20 65) ou mail.
Le groupe intervient dans les écoles avec pour objectif d’inciter les jeunes à modifier leurs comportements d’écoute de la musique amplifiée.
« Nous intervenons dans les communes de la métropole grenobloise, auprès :
- des enfants de 8 à 12ans, niveau CM1, CM2, en liaison avec le service de santé scolaire de Grenoble,
- des ados de 12 à 17 ans, dans les écoles de musique, auprès des groupes musicaux,
- enfin auprès des élèves des lycées techniques, avec le service de prévention du rectorat.
Ce projet est original parce qu’il associe prévention et dépistage. Nous mobilisons les enfants et les jeunes par :
- un questionnaire,
- un court expose explicatif,
- des jeux sonores.
Ils peuvent nous interroger sur toutes les questions qu’ils se posent : le fonctionnement de l’oreille, le risque de devenir sourd précocement, et surtout les moyens de se protéger.
Notre intervention est complétée par un examen audiométrique, il permet de dépister les jeunes qui ont déjà un déficit auditif et de les confier à l’ORL du choix de leurs parents. »
Projet de sonomètre dans les cantines, le GPS explique :
« Nous avons procédé, lors de nos passages dans les écoles à une sonométrie dans les cantines à l’heure des repas et les niveaux sonores sont largement supérieurs à 80 dB qui est le niveau d’alerte. Le personnel aussi s’en plaint. (Dans les concerts pour enfants la limite légale est maintenant de 84 dB).
Nous avons également remarqué que les enfants avaient des difficultés à repérer ce seuil.
Au cours de la « journée du son » cette problématique est abordée :
Le Haut conseil à la santé publique, dans son rapport, propose de renforcer la prévention en améliorant l’information
« Installer des sonomètres est une proposition remarquable, confirme François Legent, professeur émérite, membre de l’Académie de médecine. Aujourd’hui, celui qui assiste à un concert est un peu dans la situation d’un conducteur sans compteur de vitesse : il peut penser qu’il respecte la limite de 90 km/h, alors qu’il roule allègrement à 120. »
Nous proposons d’équiper les cantines de sonomètres permettant de faire percevoir aux enfants les limites à ne pas dépasser et les incitant à baisser le ton.
Pour ce projet d’implantation de sonomètres dans les cantines, il a besoin d’aide financière pour acheter des appareils (au moins 500 € par appareil).
L’idéal serait que les élèves eux-mêmes gèrent cette modération et se responsabilisent. Cela nécessite surement un travail de sensibilisation préalable. »