Le 22 mars, le comité syndical du SMTC a adopté le budget 2018 du syndicat. Depuis la baisse très importante de la subvention du département au SMTC qui a conduit la métropole à aussi diminuer ses efforts, le SMTC a une situation financière fragile qui l’empêche de mener une politique tarifaire plus sociale malgré les efforts faits pour éviter aux plus précaires et aux faibles revenus des coûts de transport trop élevés. Par exemple la gratuité pour les 18-25 ans ne peut pas être actuellement mise en place.
Le budget 2018 propose néanmoins une action publique déterminée avec le peu de ressources disponibles. Mais il n’est pas acceptable que les collectivités publiques (Métro et département) ne revalorisent pas leurs subventions contrairement à ce qui se passe pour le versement transport payé par les entreprises et qui augmente régulièrement chaque année. La Métro qui va encaisser à partir de 2018 les Forfaits Post Stationnement (FPS) fixés par les communes de la Tronche et de Grenoble pour sanctionner les irrégularités du stationnement payant sur voirie, devrait les reverser au SMTC qui est l’autorité organisatrice des mobilités et non plus de seulement des transports urbains. La loi impose qu’effectivement l’argent du FPS « finance les opérations destinées à améliorer les transports en commun ou respectueux de l’environnement et la circulation. »
La contribution des usagers (36,3 M€) n’apparait pas directement dans le budget du SMTC car elle est versée à la SEMITAG et vient en déduction de ce que verse le SMTC à la SEMITAG pour qu’elle équilibre son budget.
Les recettes de fonctionnement du SMTC pour 2018 sont estimées à 136,63 M€ (dont 104,90 M€ pour le versement transport, 11 M€ pour le département et 19 M€ pour la Métro).
Les dépenses de fonctionnement du SMTC sont quasi-stables passant de 117 M€ à 117 ,7 M€. Le SMTC versera 83,3 M€ à la SEMITAG contre 82,6M€ en 2017, pour qu’elle assure l’exploitation du réseau conformément au contrat de délégation de service public.
La gestion rigoureuse du SMTC lui permet de dégager une épargne nette de 4,2 M€ en légère augmentation par rapport à 2017 (3,8 M€).
Les investissements prévoient le démarrage des travaux de l’extension de la ligne A (vers Flotibulle à Pont de Claix), la poursuite du programme d’acquisition des bus (35 bus GNV) et la rénovation des rames de tramway TFS ainsi que la poursuite de l’opération « Cœurs de ville, Cœurs de Métropole » et du réaménagement du pont Malakoff à Grenoble. Les investissements vont augmenter de presque 10 M€ pour atteindre 58,8 M€. L’équilibre du budget d’investissement sera assuré par un emprunt de 33,8 M€ inférieur au montant du remboursement en capital de la dette (38,9 M€), le SMTC arrive ainsi à diminuer légèrement sa dette.
L’endettement est toujours conséquent environ 650 M€ inscrit dans les comptes mais en réalité seulement de 400 M€ si on tient compte des remboursements d’une partie de la dette par le département et la Métro chaque année jusqu’en 2026.
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