A l’ILL, il faut renforcer la sécurité

Publié le 6 avril 2018

Vendredi 30 mars 2018, « le réseau Sortir du nucléaire » a déposé une plainte auprès du Procureur de la République de Grenoble contre l’ILL et son directeur. L’Institut Laue Langevin (ILL) est la dernière installation nucléaire de base (INB) située sur la commune de Grenoble après le démantèlement des INB du CEA, trois réacteurs de recherche, des laboratoires et des stations de traitement des déchets. D’une puissance thermique de 58 MW, il délivre des faisceaux de neutrons de faible énergie, de haute qualité et de haute intensité pour des expériences de physique fondamentale. Installé en pleine ville, dans une zone à forte urbanisation, il est essentiel que les questions de sécurité soient traitées avec la plus grande vigilance. De lourds investissements ont été faits après la catastrophe de Fukushima, notamment pour prévenir le risque d’inondation. Or ces derniers temps, plusieurs anomalies en matière de sécurité ont été relevées par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) : risque de chute de combustible dont l’impact n’est pas connu, décisions de modifications et travaux prises par l’ILL avant d’avoir obtenu d’accord de l’autorité de sûreté, absences de procédures et traçabilité contraires à la réglementation des installations nucléaires INB.


Le résultat d’une inspection de l’ILL a fait l’objet d’un rapport du 15 février 2018 en page 30/54 du document de la plainte du réseau sortir du nucléaire, ainsi que d’une mise en demeure par l’ASN (page 45/54) : « Décision n° 2018-DC-0623 de l’Autorité de sûreté nucléaire du 6 février 2018 portant mise en demeure de l’Institut Max von Laue-Paul Langevin (ILL) de se conformer à diverses dispositions réglementaires concernant les modifications de l’installation nucléaire de base n° 67 – Réacteur à haut flux (RHF). »

Par ailleurs, une inspection le 23 janvier 2018 a fait l’objet d’une synthèse le 9 février 2018 (page 49/54), qui semble montrer que les choses progressent un peu, mais sans doute pas assez vite ce qui a dû justifier la mise en demeure le 6 février 2018 par le président de l’ASN.

Un dossier à suivre de près.

Pour lire la plainte, voir ici.

Pour suivre l’activité de l’ASN cliquez .

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