Salué par la plupart des maires ayant des quartiers politique de la ville dans leur commune, le plan Borloo n’a pas été repris par le président de la République lors de son discours du 22 mai 2018. Tout est renvoyé à plus tard et il faudra attendre juillet 2018 pour connaitre la suite donnée par le gouvernement notamment sur l’avenir de l’ANRU qui est maintenue alors que Borloo proposait de la remplacer par une fondation. E. Macron est d’accord pour suivre le « pacte de Dijon » proposé par France Urbaine, mais vu les contreparties demandées à l’Etat par les agglomérations et métropoles on peut douter de la réalité du « banco » énoncé par le Président.
Et le discours a été un véritable catalogue à la Prévert, qui a parlé de tout mais sans engagement concret et vérifiable.
Le discours a simplement servi au Président à ne pas répondre au plan Borloo : « Quelque part ça n’aurait aucun sens que deux mâles blancs, ne vivant pas dans ces quartiers, s’échangent l’un un rapport et l’autre disant, ‘on m’a remis un plan, je l’ai découvert’. C’est pas vrai, ça ne marche plus comme ça » !
Pourtant, il n’est pas inutile de rappeler que c’est Emmanuel Macron lui-même qui a sollicité le 14 novembre 2017 à Tourcoing, l’expertise et de l’expérience de Jean-Louis Borloo pour son futur plan en faveur des quartiers politique de la ville, qui aurait dû être établi dès février 2018. Mais « Jupiter » ne pouvait pas s’abaisser à prendre en compte un plan qui avait reçu le soutien de trop d’élus locaux, cela aurait laisser l’impression qu’il acceptait ce qui venait d’en bas…
Tout cela fait très politique politicienne.
Mots-clefs : état, politique de la ville