La qualité de l’air dans les écoles : la route pollue et l’autoroute encore plus…

Publié le 29 juin 2018

Au moment où se décide l’élargissement de l’A480 et du rapprochement de la circulation de certaines écoles, il est intéressant de prendre connaissance de la campagne nationale effectuée par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (Oqai) qui en a présenté le 25 juin les premiers résultats. Cette campagne mesure la qualité de l’air et du confort dans 301 écoles maternelles et élémentaires, réparties dans une trentaine de départements. La moitié d’entre elles sont situées en milieu rural, la seconde moitié en milieu urbain ou périurbain.
Près de 70% d’entre elles sont exposées à un trafic routier jugé intense dans un rayon de 500 mètres. Ce trafic génère des particules fines et l’étude montre que cette pollution particulaire se retrouve dans l’air de toutes les salles de classes instrumentées. Avec une concentration médiane de 18 µg/m³, de PM2,5, la valeur guide de 10 µg/m³ proposée par l’Organisation mondiale de la santé et recommandée par l’Anses pour ces particules fines est donc dépassée dans 93% des classes.

Donc ne pas accepter l’élargissement l’A480 et notamment la restructuration de l’échangeur Vallier qui en est la conséquence est une mesure de santé publique qui évitera l’accroissement des pollutions aux particules fines dans les écoles proches.

Cette étude conforte la politique municipale dans le plan école avec la construction de nouvelles écoles performantes au point de vue de la qualité de l’air intérieur.

Des points de vigilance sont soulignés par l’étude :

« • Les particules fines, avec des concentrations supérieures à la valeur guide proposée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans la quasi-totalité des salles de classe ;

  • Les COSV, omniprésents pour la plupart, dans des concentrations variables en fonction des substances ;
  • La présence de plomb dans des peintures à l’état dégradé, à des concentrations supérieures au seuil réglementaire de 1 mg/cm², observée dans 10 % des écoles ;
  • Le confinement de l’air intérieur, très élevé avec 41 % des écoles présentant au moins une classe très confinée. La règlementation sur la surveillance de l’air dans les écoles, qui impose une évaluation des moyens d’aération et attire l’attention sur la problématique du confinement, devrait permettre de sensibiliser les gestionnaires et occupants des bâtiments scolaires sur ce point et améliorer les situations qui le nécessitent. »

Pour en savoir plus, voir ici et .

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