Le budget 2019 du gouvernement va profiter à qui ?

Publié le 9 novembre 2018

Les travaux de l’Institut des politiques publiques (IPP) se rapportent à des thématiques qui couvrent un large éventail de politiques publiques : la fiscalité, les politiques sociales, les politiques d’emploi, l’éducation, la santé, les retraites, le logement, l’aménagement du territoire, démocratie et institutions et les politiques sectorielles.

En octobre 2018, l’IPP a organisé une conférence sur l’évaluation du budget 2019 du gouvernement. Un des débats était consacré aux conséquences sur les revenus des ménages. Les chercheurs démontrent que ce sont les 0,1% les plus riches qui gagnent largement et les plus faibles revenus qui régressent, même si cette régression est faible (1%) et avec une inflation à 2% les conséquences sont négatives pour l’immense majorité des ménages car le gain pour les classes moyenne n’est que d’à peine 0,2%. En termes de pouvoir d’achat réel, 99% des ménages sont atteints. Au moins les choses sont claires et nettes, le pouvoir d’achat n’intéresse par la majorité macronienne.

« Le projet de loi de finance (PLF) 2019 aura de réelles conséquences sur les ménages. Trois principales réformes vont être mises en place : une baisse de la taxe d’habitation, une sous-valorisation des retraites et des prestations sociales et une hausse de la fiscalité écologique. Les principales conclusions de l’étude de l’IPP sont claires. Concerne 80% des ménages. Les pertes nettes seront subies par les foyers à bas revenus ; sauf pour les bénéficiaires du minimum vieillesse, de l’allocation pour adultes handicapés et de la prime d’activité. Dans un second temps, les réformes fiscales et sociales de 2018 sont étudiées conjointement au PLF 2019, afin d’évaluer l’ensemble des réformes depuis le début du quinquennat de façon cohérente. Les mesures visant à l’incitation au travail (bascule CSG, cotisations sociales, revalorisation de la prime d’activité et exonération des heures supplémentaires) mettent en lumière l’émergence de gains nets pour les actifs en emplois et de pertes nettes pour les retraités. Les effets d’incitation au travail sont positifs au niveau du Smic, mais d’une ampleur limitée du fait de l’interaction entre les différentes mesures. L’IPP note également une grande hétérogénéité territoriale des gains dus à la réforme de la taxe d’habitation, et souligne le caractère inachevé de la réforme de la fiscalité locale, qui appelle à une réflexion plus large sur l’autonomie fiscale des collectivités locales. Enfin, les mesures budgétaires 2018-2019 bénéficient particulièrement aux 0,1% des plus hauts revenus, notamment du fait de la mise en place de l’impôts sur la fortune immobilière (IFI), en remplacement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).  »

Pour retrouver l’étude complète, cliquez ici.

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