Une société trop violente, une police aussi

Publié le 15 décembre 2018

Malheureusement la violence monte dangereusement dans toute la société et en l’absence de revendications élaborées collectivement et démocratiquement, de plus en plus de personnes entendent régler leurs différents par une violence directe contre les institutions et les personnes. Le pouvoir a refusé tout débat avec les corps intermédiaires (syndicats, partis, associations…) qui ont longtemps joué le rôle de régulateurs, voire d’amortisseurs lors des conflits sociaux dans notre pays. Le pouvoir politique se trouve directement confronté à la population qui ne connaît pas toujours les règles du jeu de la démocratie sociale. Ce qui est le cas des gilets jaunes qui ne rentrent dans aucune des cases habituelles et dont les formes de lutte peuvent déconcerter.

Le service public de sécurité est là pour canaliser et réprimer les comportements violents en respectant l’état de droit. Malheureusement il y a des comportements inadmissibles des forces de police. A certains endroits des ordres ont été donnés de tirer des Flash-Ball à hauteur de tête.

Par exemple à Grenoble, une jeune élève de 1ère du lycée professionnel Jean-Jaurès a reçu un projectile en pleine tête, ses parents ont porté plainte.

Un article du Monde du 8 décembre indique à propos des manmantations à Paris : « Sur place, Le Monde a observé que les poliiers de la BAC tiraient au Flash-Ball très régulièrement à hauteur de tête. Un groupe de photographes, à genoux pour se protéger et clairement identifiables, a été pris pour cible. Un photographe indépendant a notamment été touché à l’épaule. Plus tôt, face au Drugstore Publicis, un autre photographe avait été touché à l’aine par un Flash-Ball ».

Et un article des syndicats des journalistes : « Les syndicats français de journalistes dénoncent et condamnent avec la plus grande fermeté les dérapages inadmissibles des forces de police, notamment à Paris, exigent des explications de la préfecture de police, du ministère de l’Intérieur, et du gouvernement, sur les consignes qui ont été données pour en arriver à cette situation. »

A signaler aussi une intervention inutilement violente de la police lors d’une soirée au 38 rue d’Alembert (lieu autogéré appartenant à la ville qui est en cours de convention). Ce qui s’est passé à Mantes la Jolie avec les lycéens parqués et agenouillés, n’a pas été un message d’apaisement.

Sur la répression du mouvement lycéen, un billet fait état de la condamnation de la violence policière par des organisations de lycéens, de parents d’élèves, de syndicalistes de professeurs, d’avocats et parle de « mardi noir » à propos de la violence contre les manifestations lycéennes.

Enfin, il est essentiel que les organisateurs de manifestations respectent les règles d’ordre public et s’organisent pour assurer dans la mesure du possible le caractère non violent de leur manifestation. Il y a eu de nombreux exemples de bons comportements dans les dernières manifestations qui ont évité des confrontations inutiles avec les forces de police.

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