Jupiter Macron a encore frappé en promulguant la loi retraite (allégée de ses cavaliers sociaux) le samedi 15 avril en pleine nuit, comme s’il voulait faire une dernière provocation au mouvement social.
Coté institutionnel, il reste au Conseil constitutionnel à examiner le 3 mai la deuxième proposition de RIP (référendum d’initiative partagée) déposée par de nombreux parlementaires.
Le 17 avril, Macron a parlé pour ne rien dire et il se donne 100 jours pour rebondir, rappelons que l’idée des Cents-Jours est une période de l’histoire de France (1815) qui s’est très mal terminée !
Le groupe de députés centristes Liot, avec Charles de Courson dont la motion de censure trans-partisane avait échoué de 9 voix, va déposer une proposition de loi pour abroger la réforme des retraites. Le texte pourrait être examiné dans le cadre de leur niche parlementaire le 8 juin prochain.
L’intersyndicale, toujours unie, appelle à une très grande mobilisation le 1er mai 2023.
La mobilisation du 19 janvier a été un très grand succès. Le nombre de manifestants dans de nombreuses villes de France a atteint des chiffres inégalés depuis très longtemps.
Le gouvernement fait comme si rien ne s’est passé et droit dans ses bottes il maintient sa réforme.
L’intersyndicale nationale a décidé de poursuivre la mobilisation en organisant une journée de mobilisation le mardi 31 janvier 2023.
Voici le communiqué des syndicats : CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, La Voix Lycéenne, FAGE, FIDL, MNL.
Samedi 7 janvier à 14h30 rue Félix Poulat, rassemblement en solidarité avec la révolte en Iran et en hommage aux militant.e.s kurdes assassiné.e.s à Paris
Samedi 17 décembre à partir de 14h30 place Félix Poulat à Grenoble rassemblement et manifestation de solidarité avec le peuple iranien.
Samedi 17 décembre à partir de 14h00 au Gymnase du Vieux Temple à Grenoble, L’association Red Kaos 1994, supporters du GF38 et Amnesty International Grenoble organisent un tournoi de football populaire et festif, afin de dénoncer les dérives du sport business et inventer une nouvelle manière de vivre et jouer ensemble. En présence du maire de Grenoble.
Le 21 avril 2022, le tribunal administratif de Toulouse a condamné l’État à indemniser la commune de Toulouse et Toulouse Métropole, à hauteur de 559 794 euros et 648 960 euros en réparation des dégâts causés par les manifestations liées au mouvement dit des « gilets jaunes » entre novembre 2018 et juin 2019. Ces sommes sont inférieures aux dégâts estimés par les deux collectivités, respectivement 2,5 M€ et 1,6 M€, sommes qu’avait refusé le préfet, les collectivités avaient alors attaqué ce refus sur la base de l’article L211-10 du Code de la sécurité intérieure, qui dispose que « l’État est civilement responsable des dégâts et dommages résultant des crimes et délits commis, à force ouverte ou par violence, par des attroupements ou rassemblements armés ou non armés, soit contre les personnes, soit contre les biens. » Ce jugement peut faire jurisprudence, l’Etat fera t’il appel ?
Élections législatives dernières inscriptions sur la liste électorale avant le 4 mai en ligne et le 6 mai sur place. Il faut fournir les documents suivants : Justificatif d’identité, Justificatif de domicile de moins de 3 mois, Formulaire cerfa n°12669. Il est important de voter nombreuses et nombreux. Voir ici.
Samedi 26 février à 15 h, rassemblement Place Félix Poulat pour demander le cessez le feu et le départ des troupes russes de l’Ukraine.
Le bassin grenoblois face au risque sismique : une journée d’échange mardi 8 mars 2022 de 9h30 à 16h30 au Musée de Grenoble. Voir le programme ici. Inscription obligatoire avant le 2 mars là.
Samedi 24 avril à 14h30 sur la place André Malraux à
Grenoble, manifestation de soutien aux démocrates turcs pour le procès «Kobané»
du 26 avril à Ankara. Liberté pour les
démocrates et progressistes en Turquie. Non à la répression contre le HDP et
ses militants, libération immédiate de Selahattin Demirtas. Libération des
prisonniers politiques. Liberté pour les prévenus du « procès Kobané ». A l’appel
de nombreuses organisations associatives, syndicales et politiques.
Le ministre de
l’Intérieur a publié le 15 avril une circulaire aux préfets qui précise la
doctrine d’emploi de la toute récente loi « visant à renforcer et
garantir le maintien de l’ordre public lors des manifestations » dite
loi « anti-casseurs ». Avec notamment le principe du « casseur
payeur », où l’État pourra faire payer les communes.
Cette loi a été
amputée d’un article déclaré anticonstitutionnel, mais il reste de nombreuses
évolutions mettant en cause le droit de manifester, d’où de nombreuses
protestations contre la mise en application de cette loi.
En annexe, la circulaire
comprend quatre fiches, c’est dans la quatrième que les communes pourraient
être appelées à rembourser l’Etat qui «peut
exercer une action récursoire contre la commune lorsque la responsabilité de
celle-ci se trouve engagée ».
De plus en plus de prises
de position contre la doctrine actuelle du maintien de l’ordre et de l’utilisation
des LBD (Lanceur de Balle de Défense) s’expriment en France et à l’étranger. Il
apparait que la politique française du maintien de l’ordre a décidé d’exercer une
violence mûrement calculée pour punir plutôt que pour prévenir. Les comportements
très violents de petits groupes cherchant à casser systématiquement tout ce qu’ils
peuvent n’excusent pas la nouvelle doctrine appliquée. Et ce ne sont pas les policiers
qui sont les premiers responsables mais le gouvernement qui a sciemment fait le
choix de ce type de répression qui met en cause le droit de manifestation.
Ce qui s’est passé dans
le quartier Mistral à Grenoble, avec la poursuite du scooter avec les deux jeunes
sans casques montre que les précautions claires qui avaient été édictée par les
gouvernements précédents n’ont pas été suivies. En effet, comme l’indiquait un député
lors d’une question écrite au gouvernement en février 2014 :« après le drame de Villiers-le-bel
de 2007 des notes internes et une circulaire demandent aux forces de l’ordre de
ne pas engager de course poursuite avec ces deux roues pour ne pas risquer un éventuel
accident… » Le ministre de l’intérieur répond
: « l’interception et la verbalisation des
fauteurs de troubles peut être différée pour des raisons de sécurité, après constatation
de l’infraction. »
Malheureusement la violence monte dangereusement dans toute la société et en l’absence de revendications élaborées collectivement et démocratiquement, de plus en plus de personnes entendent régler leurs différents par une violence directe contre les institutions et les personnes. Le pouvoir a refusé tout débat avec les corps intermédiaires (syndicats, partis, associations…) qui ont longtemps joué le rôle de régulateurs, voire d’amortisseurs lors des conflits sociaux dans notre pays. Le pouvoir politique se trouve directement confronté à la population qui ne connaît pas toujours les règles du jeu de la démocratie sociale. Ce qui est le cas des gilets jaunes qui ne rentrent dans aucune des cases habituelles et dont les formes de lutte peuvent déconcerter.
Le service public de sécurité est là pour canaliser et réprimer les comportements violents en respectant l’état de droit. Malheureusement il y a des comportements inadmissibles des forces de police. A certains endroits des ordres ont été donnés de tirer des Flash-Ball à hauteur de tête.
Par exemple à Grenoble, une jeune élève de 1ère du lycée professionnel Jean-Jaurès a reçu un projectile en pleine tête, ses parents ont porté plainte.
Le Collectif « J’aime ma poste à Grenoble », dont font partie le CCI-C, le CLUQ, plusieurs Unions de Quartiers, syndicats et associations que soutient l’ADES depuis le début, ainsi que la mairie de Grenoble, se mobilise pour éviter les fermetures de bureaux de poste à Grenoble. Il a organisé à plusieurs reprises des manifestations devant les bureaux de poste menacés et une réunion publique où il a pu interpeller la direction de la Poste. Le bureau de l’Ile Verte ne fermera pas mais risque de ne faire plus que les activités de la Banque Postale ; par contre Championnet et Grand Place sont directement menacés de fermeture totale.
Lors du Conseil municipal de Grenoble du 14 mai 2018, les groupes politiques de gauche (la droite et l’extrême droite se sont abstenus) ont voté un vœu à la direction de la Poste :
Trois chercheurs (un de Paris et les deux autres de l’Université de Grenoble) ont publié en août 2016 dans une revue internationale un article sur la question : les manifestations de janvier 2015 suite aux attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher étaient-elles anti-musulmanes ? Cette thèse était défendue par E. Todd dans son livre « Qui est Charlie?». Les trois chercheurs apportent une démonstration pertinente contredisant l’affirmation de E. Todd en montrant que les villes où le niveau de préjugés implicites envers les Maghrébins est le plus faible ont eu les manifestations les plus importantes comme à Grenoble, Rennes et Rodez.
Voici un extrait du résumé en français de l’article en anglais : « Suite aux attentats de Charlie Hebdo du 7 janvier 2015, plus de 4 millions d’individus se sont rassemblés en France dans un élan d’unité nationale. Rapidement, des critiques ont émergé, soutenant que même si les manifestants ont affiché des attitudes ouvertement antiracistes, ils étaient en fait motivés par des préjugés implicites vis-à-vis de la population musulmane.