Au retour des vacances qui nous avaient un peu éloignés de la capitale des Alpes, nous retrouvons les actualités locales.
Il est appréciable de lire des articles intéressants sur des épisodes de l’histoire de la période sombre 1939/1945, avec les femmes et les hommes de courage qui se battaient pour la Liberté, première valeur de notre devise républicaine. Quelles belles leçons de courage des hommes et des femmes restés dans l’ombre à la fin de la guerre qui ont pourtant risqué leur vie en agissant avec détermination pour cacher des enfants, des familles de confession juive. Tout l’épisode du parachutage des soldats venant prêter mains fortes aux résistants gaullistes, communistes, mais aussi les FTP MOI et tant d’autres, dont les enfants ou petits-enfants disent aujourd’hui « que leurs actes n’étaient dictés que par la volonté de lutter contre l’envahisseur et cette idéologie de la haine et de l’asservissement. » Nous avons pu lire de magnifiques témoignages. C’était Grenoble, mais pas que ! Ils venaient de loin et les maquis de nombreux endroits, du Vercors, de l’Oisans et d’ailleurs, toutes et tous ont contribué à la victoire préparée hors de France
Le discours du Maire de Grenoble à la cérémonie du 80ème anniversaire de la Libération de Grenoble, portait sur le rappel des valeurs fortes et des principes fondamentaux, dont certains sont hélas, battus en brèche depuis quelques années et cela va croissant. L’Histoire ne se répète pas à l’identique, mais il y a quelques signes inquiétants qu’il s’avère nécessaire de rappeler au moment de la commémoration d’une guerre qui avait été précédée de signes avant-coureurs assez similaires, comme la montée de l’extrême droite et ses idées d’intolérance, ou de trouver des boucs émissaires face aux maux de l’époque. Et comme le disait Bertold Brecht « Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde » et le Monde Diplomatique d’ajouter « Il n’a pas fallu cinquante ans après la défaite du nazisme pour constater que le dramaturge allemand avait raison. »
Les deux présidents d’Auvergne Rhône Alpes (Wauquiez) et de Provence Alpes Côte d’Azur (Muselier) espèrent avoir décroché les JO d’hiver de 2030 ; étant les seuls candidats, ils n’avaient pas besoin d’avoir un dossier de candidature au top. Du coup il y a de nombreuses incertitudes dans ce dossier.
L’addition frôle désormais les 2 milliards d’euros pour le seul comité d’organisation même si le budget de fonctionnement est théoriquement abondé par le CIO et les recettes de l’évènement. «On ne va pas les dépasser», promet Muselier. «Nous souhaitons aussi que ce soit un coût maîtrisé», renchérit David Lappartient.
Il n’est pas rare que les humoristes reprennent de façon sarcastique des déclarations des politiques pour le plus grand bonheur du public ou des lecteurs .
Mais en Isère nous venons d’avoir un morceau d’anthologie par un élu qui a fait un certain nombre de déclarations dans le Dauphiné Libéré : Monsieur le maire de Corps, Vice-Président du Conseil départemental, par ailleurs très impliqué dans les questions de chasse en Isère.
Ses déclarations pourraient faire l’objet d’un court spectacle…mais pas drôle du tout… Pour que tout le monde soit informé, voici le texte du communiqué transmis au Dauphiné libéré (édition du mardi 31 octobre 2023) :
Après l’affaire des diners fastueux de L. Wauquiez (voir Banquets fastueux de Wauquiez : l’addition d’argent public grimpe encore | Mediapart), la cellule d’investigation de Radio-France a révélé qu’existait des soupçons d’emplois fantômes auprès de Laurent Wauquiez au conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes. Ce sont les services administratifs du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes qui ont alerté sur la possible existence d’un “emploi fictif” au sein du personnel. La cellule investigation de Radio France a recensé trois autres emplois qui posent question.
« Nous avons questionné plusieurs élus et membres du conseil régional. Le nom de Nawel G. ne leur dit rien non plus. Elle occupe pourtant ce poste depuis 2019. Selon nos informations, son contrat court jusqu’en 2025 et son salaire mensuel net est de 5 080 euros. Sur sa page LinkedIn, il est indiqué que Nawel G. est « déléguée régionale à Paris » de la région Auvergne-Rhône-Alpes. La région lui loue effectivement un bureau quai de Grenelle, au siège de Régions de France (RDF, anciennement Association des régions de France) pour un loyer annuel de 12 500 euros. Un salarié de Régions de France nous confirme l’avoir croisée à plusieurs reprises mais « a du mal à cerner ses fonctions exactes ». Alors que fait-elle là-bas ? Sur cette même page, elle dit s’occuper « de la coordination régionale pour la réalisation des priorités du mandat » et du « suivi actif de l’exécutif pour l’élaboration de politiques régionales cohérentes ».
7ème édition des « Thés Dansants ». Les ouvertures des inscriptions ont démarré. Évènement populaire incontournable des fêtes de fin d’année, les Thés Dansants sont de retour le vendredi 15 et le samedi 16 décembre au Palais des sports pour leur 7ème édition. L’événement est gratuit et ouvert aux Grenoblois et Grenobloises âgé-e-s de 65 ans ou plus. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 15 novembre. Il suffit de remplir le formulaire disponible en ligne ou de se rendre dans les Maisons des Habitant.e.s ou les espaces dédiés aux personnes âgées. Le bulletin d’inscription est obligatoire, une invitation personnalisée, envoyée début décembre sera à présenter à l’accueil du Palais des sports.
Inégalités, pouvoir d’achat, éco-anxiété : agir sans attendre pour une transition juste. Inégalités, pouvoir d’achat, éco-anxiété : les 3 constats du diagnostic dressé par le CESE (Conseil économique social et environnemental) sur les préoccupations des Françaises et Français à l’automne 2023. Face aux inquiétudes des Français, le CESE appelle les pouvoirs publics à agir de façon coordonnée et ambitieuse. L’objectif du RAEF (Rapport annuel sur l’état de la France) est de comprendre l’état d’esprit des Françaises et des Français. En croisant le ressenti de la population, des expertises de terrain, et des données issues des nouveaux indicateurs de richesse, le RAEF pose un diagnostic sur l’état de la société et ses préoccupations, et dessine des pistes d’actions. Dans une actualité sociale toujours tendue et quelques mois après les épisodes de violence de l’été 2023, le RAEF alerte sur les trois sujets au cœur des préoccupations des Français : inégalités, pouvoir d’achat et éco-anxiété. L’avis du CESE, a été adopté à l’unanimité avec 127 voix pour à la séance plénière du 25 octobre 2023.
Délocalisation des rédactions du Dauphiné Libéré. La direction du DL envisage la fermeture de ses agences de Grenoble et de Voiron afin de regrouper ses salarié.e.s sur le site de Veurey-Voroize. Les personnels concernés ne sont pas d’accord car ces métiers de terrain ne peuvent se concevoir à distance sans mettre à mal la notion de proximité qui est le cœur de l’activité de la presse quotidienne régionale.Les élu.e.s de la majorité municipale grenobloise soutiennent pleinement la démarche lancée par les salarié-e-s impacté.e.s et invitent les Grenoblois.e.s à signer la pétition « Contre la fermeture des agences de Grenoble et Voiron du Dauphiné Libéré » lancée le 11 octobre. Le communiqué du groupe Grenoble en Commun ici.
Depuis de longues années l’ADES se mobilise pour un service public de l’eau potable permettant de distribuer une eau pure et non traitée issue des champs de captages des eaux de la Romanche et du Drac qui sont menacés par les pollutions de la plateforme chimique de Jarrie. La métropole par son conseil d’exploitation de la régie des eaux mène des actions pour protéger le champ de captage de Rochefort menacé par des rejets de polluants qui ne devraient pas exister puisque tout rejet est interdit par la Déclaration d’Utilité Publique arrêtée par le préfet en 1967 pour protéger les puits de captage de Rochefort dont certains voient arriver certains polluants (sous forme de traces) issus de la plateforme chimique. Voir le reportage de France 3 Alpes où Raymond Avrillier tire le signal d’alarme.
A noter que le Procureur de la République a ouvert une enquête à ce sujet.
Le 18 novembre, Médiapart avait été interdit de publier un article sur le maire de Saint Etienne par la juge des référés du tribunal judiciaire de Paris (Mme Baty) par une ordonnance prise sans débat contradictoire. Le 30 novembre la même juge a pris une ordonnance de rétractation estimant qu’elle avait été mésinformée dans sa prise de décision par l’avocat du maire de Saint Etienne. La liberté d’informer est donc préservée.
Médiapart publie donc l’article que voulait interdire G. Perdriaux qui mettait en cause L. Wauquiez. Ce dernier va déposer plainte pour diffamation contre le maire de Saint Etienne.
Nous avons fait la connaissance de Michel Garcin lorsqu’il était rédacteur en chef de Radio France Isère de 1990 à avril 1997, période trouble des « affaires » à Grenoble et dans l’Isère, où les journalistes qui « mouillaient la chemise » se comptaient sur les doigts d’une main, il était du nombre. Après une formation d’ingénieur multimédia à l’INPG, il sollicite un congé sans solde. Pour toute réponse la radio de service public le licencie.
Il militait pour une information complète, même si elle doit déranger, et il a eu la très bonne idée de rendre public avec Philippe Descamps le jugement intégral de 1ère instance du procès de Carignon pour corruption du 16 novembre 1995, sous forme d’un petit livre « Affaire Carignon le jugement » qui se lisait comme un roman.
Le site de media en ligne Place Gre’net, initialement présenté comme indépendant, est devenu un support de la majorité de droite du conseil départemental, qui plus est, en pleine période électorale :
Place Gre’net magazine électoral le 14 juin 2021
L’élection en 2020 du maire de Vif, M. Guy Genet, UMP-LR très à droite, a été annulée par le tribunal administratif de Grenoble, le 8 octobre 2020, confirmé par le Conseil d’Etat le 7 juin 2021
Cette annulation est motivée par des propos diffamatoires tenus par M. Genet à l’encontre de sa concurrente, propos qui ont constitué une manœuvre électorale.
Mais il n’y a pas que M. Genêt qui est mis en cause par ces jugements.
Le 3 avril, le Dauphiné Libéré publie une page complète vantant le projet de tunnel Lyon-Turin avec seulement l’indication en tout petit « PUBLI INFO », cachant, sous cette définition qui ne signifie rien, une pure publicité sans indiquer qui a fait cette publicité. En lisant attentivement cette page on devine qui en est l’auteur : la société TELT (Tunnel Euralpin Lyon-Turin) qui est le promoteur du tunnel. Les tenants du tunnel montrent qu’ils sont inquiets pour devoir payer une telle publicité en peine campagne électorale des élections départementales et régionales.
Ne
nous laissons pas berner ! Le projet Lyon-Turin n’a rien d’écologique. Au
contraire, c’est un projet « climaticide »
!
Dans
certaines situations de crise majeure, il convient d’agir en appliquant les
consignes du ministre de la Santé, alors que celui-ci a participé à la
détérioration des moyens de notre santé publique.
C’est
ainsi qu’alors que nous sommes très critiques sur les compromissions passées de
M. Olivier Véran, il faut constater qu’il est bien seul à alerter et
à agir en connaissance de cause pour faire ce qu’il peut pour la santé de la
population dans un gouvernement à la solde des Macron, Le Maire et autres
patrons soucieux principalement de maintenir les activités économiques coûte
que coûte.
Les lecteurs des deux
derniers journaux de la Métro ont dû être surpris de ne pas trouver de tribunes
des groupes politiques. Autant on peut comprendre que pour le numéro de juillet-août
ceci n’a pas pu se faire vu les délais de dépôt des groupes politiques issus
des élections municipales du 28 juin 2020.
Par contre pour le numéro
d’octobre, c’est incompréhensible de ne pas avoir ces expressions surtout après
tout ce qui s’est passé depuis l’élection contestée du président de la Métro le
17 juillet qui a vu un président se présentant de gauche et écologiste accepter
les voix de droite (LR er LREM) et d’extrême droite pour réussir à se faire
réélire président de la Métropole.
Cette publication est une
obligation imposée par le règlement intérieur du Conseil de métropole dans son
article 70 : « Les groupes d’élus disposent d’un espace identique
d’expression dans le bulletin d’information générale ainsi que sur le site de
Grenoble-Alpes Métropole. » Le
président de la Métro doit suivre cette prescription qui fait partie de la plus
élémentaire démocratie.
L’Institut de la Gestion
Déléguée (IGD) est un lobby très discret, réunissant de très nombreuses
entreprises privées intéressées directement par la gestion des services publics
ainsi que des représentants d’administrations publiques ou d’associations
d’élus.
Raymond Avrillier vient de
découvrir et rendre public que ce travail de lobbying dépassait les règles
imposées par la loi et la plus élémentaire déontologie, notamment lorsque IGD
utilise des magistrats de la plus haute juridiction administrative, le Conseil
d’Etat, pour influencer les décisions de justice dans les domaines très
sensibles des délégations de service public, des partenariats publics-privés ou
de la commande publique. C’est clairement exprimé par IGD, pour qui l’objectif
des échanges est de « sensibiliser le Conseil d’État sur les
conséquences économiques, sociales et environnementales de la jurisprudence
administrative ; l’alerter, en tant que de besoin, sur les décisions
parfois contradictoires des juridictions de première instance et d’appel ou sur
des décisions qui posent des questions de principe ». La
« sensibilisation » a-t-elle porté par exemple sur le dossier du recours
porté contre le projet Lyon-Turin, rejeté sans trop de motivations par le
Conseil d’Etat alors que de nombreuses grosses entreprises et personnalités
membres de l’IGD sont directement intéressées à la réalisation de ce
méga-projet de travaux publics ?
Le 9 avril 2020, des journalistes de Médiapart demandent à Santé publique France (SPF) la communication de tous les contrats passés par SPF depuis le 1er mars 2020 avec ses fournisseurs officiels, à savoir les entreprises Segetex-EIF, Aden Services, Fosun et BYD.
Santé publique France a répondu par courriel,
lundi 5 juin, en rejetant leur demande : « Les contrats
d’achats de masques sont confidentiels car ils relèvent du secret des affaires,
nous ne sommes pas en mesure de transmettre de tels documents ».
Ces éléments permettraient de savoir quand SPF
a passé commande et pour quelles quantités ? Même ces informations ne
figurent pas dans les éléments publiés pour l’instant par la mission
d’information de l’Assemblée nationale sur la gestion de la crise sanitaire.
Dans « Le Monde » du 7 mai, un article intitulé : « A la veille du déconfinement, des projections épidémiologiques globalement pessimistes » fait référence à des modélisation récentes qui montrent que la stratégie du gouvernement serait insuffisante pour endiguer une seconde vague de l’épidémie, avec des hôpitaux fragilisés par deux mois de lutte contre le coronavirus.
Heureusement de nombreuses collectivités locales ne foncent pas tête baissée dans le déconfinement notamment pour les réouvertures d’écoles ou d’autres services qui seront décalés dans le temps pour respecter au mieux les exigences sanitaires. On mesure combien les manques de masques, de tests et de personnel qualifié pour les effectuer sont des éléments de grande fragilité pour aborder avec sérénité le déconfinement. Les citoyen-nes ont acquis des réflexes des gestes barrière qu’ils vont devoir poursuivre, si le télétravail reste important et si les personnes vulnérables prennent le maximum de précautions, on peut espérer que le déconfinement ne sera pas suivi d’une deuxième vague de l’épidémie. Mais le risque est là comme l’indique les modélisations des épidémiologistes.
Pour
préparer un déconfinement progressif et si possible heureux, nous conseillons
une lecture décapante, la longue réflexion de Vincent Lindon livrée à Médiapart
le 6 mai : « Spécialiste en rien, intéressé par tout, il m’a paru
pourtant utile de contribuer en faisant entendre une voix simplement citoyenne.
Suis-je légitime pour interpeller nos dirigeants, tous professionnels de la chose
publique, tous diplômés des meilleures écoles ? Pas plus qu’un autre sans
doute, mais pas moins non plus, ayant pris soin de consulter nombre d’avis
autorisés, notamment dans le domaine de la santé, où André Grimaldi [professeur
émérite de diabétologie au CHU de la Pitié-Salpêtrière – ndlr] m’a apporté son
éclairage.
Comment ce pays si riche, la France, sixième économie du monde, a-t-il
pu désosser ses hôpitaux jusqu’à devoir, pour éviter l’engorgement des services
de réanimation, se résigner à se voir acculé à cette seule solution, utile
certes, mais moyenâgeuse, le confinement ? Nous qui, au début des années
2000 encore, pouvions nous enorgueillir d’avoir le meilleur système de santé du
monde. »
Vincent
Lindon s’interroge sur « comment avons-nous pu en arriver là ? » :
Encore une loi « macronienne » qui fait des dégâts directs contre un droit très important, l’accès du public aux documents administratifs. En effet, la loi n° 2018-670 du 30 juillet 2018 relative à la protection du secret des affaires, vient d’être utilisée par la Cada (Commission d’accès aux documents administratifs) pour interdire au Monde d’avoir accès à la liste des fabricants d’implants médicaux homologués par le LNE/G-MED, société habilitée en France à délivrer des autorisations. L’impossibilité d’accéder aux documents administratifs va bloquer à la source l’enquête journalistique et le contrôle de l’action publique.
La Cada explique le refus de communiquer les listes des dispositifs homologués et refusés en France. Pour elle, la communication de la première liste, celle des dispositifs homologués, « serait susceptible de porter atteinte au secret des affaires » en révélant le nom des fabricants, et la seconde pourrait faire « apparaître le comportement d’un fabricant dans des conditions susceptibles de lui porter préjudice ».
Le Monde a déposé un recours contre le refus de communication de ces documents administratifs.
Chaque semaine, l’ADES envoie « le Rouge et le Vert » électronique, à de nombreux lecteurs. Les retours sont en général positifs, même si cette « newsletter » fait grincer les dents de celles et ceux qui ne partagent pas nos valeurs et choix politiques. Le Rouge et le Vert hebdomadaire offre des informations qui ne sont, pour la plupart, pas accessibles dans les médias locaux.
Au moment où un corrompu veut revenir aux affaires à Grenoble, il y a besoin de défendre et promouvoir une action publique locale qui respecte les valeurs de notre République, comme s’efforce de le faire la majorité municipale dans une période d’austérité imposée par les différents gouvernements de ces dernières années.
L’ADES s’efforce aussi de renseigner les citoyens sur le fonctionnement des collectivités locales, des services publics locaux et sur l’impact des politiques nationales sur la gestion des collectivités locales, en particulier sur la Ville de Grenoble et la Métropole.
Si vous trouvez cet effort d’information important, si vous souhaitez qu’il continue, vous avez plusieurs façons d’exprimer votre soutien, en faisant parvenir à l’ADES 12 rue Voltaire 38000 Grenoble :
Le jeudi 12 octobre 2018, le Conseil municipal de Claix a élu au poste de maire M. Christophe Revil en remplacement de M. Octru maire depuis 1989. M. Revil est journaliste à la télévision locale « Télégrenoble » et s’occupe des émissions politiques. Il est aussi journaliste à la radio « Nostalgie Grenoble ». Tant qu’il était 3ème adjoint à Claix, cela ne posait pas de problème particulier qu’il anime régulièrement les émissions politique de la télévision locale, mais maintenant en tant que maire il participe directement et régulièrement à des réunions à la métropole (assemblée des maires) même si pour l’instant il n’est pas conseiller communautaire.
Télégrenoble a signé des conventions d’objectifs et de moyens avec notamment la Métro et la ville de Grenoble dans laquelle elle est chargée de mission de service public conformément à l’article L 1426-1 du code général des collectivités locales.
La loi indique que ce sont les collectivités qui éditent le service de télévision destiné aux informations sur la vie locale qu’elles confient à une personne morale et que la convention de moyens et d’objectifs est annexée à la convention conclue entre Télégrenoble et le Conseil supérieur de l’audiovisuel.
Ce fut le feuilleton de l’été. Alors que les comportements de MM. Benalla et Crase, agissant comme des policiers lors de la manifestation du 1er mai n’avaient étonné que peu de personnes, c’est l’identification par le quotidien Le Monde d’Alexandre Benalla comme membre du cabinet du président de la République qui a lancé l’affaire. Puis on a appris que Vincent Crase était salarié du parti LREM du Président. Le site Médiapart découvre que d’autres personnes, bien discrètes et embauchées secrètement, font partie des personnels chargés de la sécurité à l’Elysée. Une police parallèle serait-elle mise en place ? Ce serait une affaire d’Etat si cela se confirmait.
Il apparait maintenant que le pouvoir exécutif a tout fait pour cacher cette affaire : les responsables administratifs à tous les niveaux qui étaient au courant (Elysée, ministère de l’intérieur, préfecture de police, policiers…) n’ont surtout pas averti le procureur de la République comme leur impose l’article 40 du code de procédure pénale, dès qu’ils ont été mis au courant des agissements délictueux de ces individus, c’est-à-dire très vite : « Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République ».