La rénovation de la Villeneuve en route

Publié le 1 février 2019

Le 4 février, au Conseil municipal, sera débattu la convention pluriannuelle des projets de renouvellement urbain concernant la Villeneuve de Grenoble, le Village Olympique et le quartier Mistral-Lys Rouge. Ces projets font partie du programme de renouvellement urbain porté par la métropole qui comprend ces quartiers grenoblois, ceux de la Villeneuve d’Echirolles et le quartier Renaudie-Chamberton à Saint Martin d’Hères.

Ce programme de renouvellement urbain (environ 450 M€) est financé par l’ANRU, les bailleurs sociaux, l’ANAH et les collectivités (essentiellement les trois communes et la Métro). Pour la Villeneuve de Grenoble et le Village Olympique le financement atteint presque 200 M€. Il s’agit donc d’un programme très conséquent et qui devrait changer profondément ces quartiers. La Ville de Grenoble s’engage à hauteur de 32 M€ dans ce programme avec 6 M€ pour l’habitat et le reste pour les espaces publics et les équipements.

L’ANRU qui est le principal financeur de ces projets, oblige à des démolitions, sinon pas de rénovation. Contrairement à ce qui est proposé à Mistral et à la Villeneuve d’Echirolles, les démolitions sont très limitées à la Villeneuve de Grenoble. Dans les négociations avec l’ANRU, pour la première phase du projet (la plus importante), la Ville de Grenoble a réussi à limiter les démolitions, par exemple le 10 galerie de l’Arlequin qui était menacé, reste à réhabiliter par la SCIC Habitat, par contre le 20 qui comprend 95 appartements sera détruit. Au 160 galerie de l’Arlequin le foyer désaffecté depuis des années sera détruit (49 ex-logements). Au Village Olympique le foyer Adoma sera démoli et reconstruit ailleurs dans l’agglomération. Ces démolitions sont financées principalement par l’ANRU (80 % environ) et par les bailleurs.

Le programme de rénovation va au-delà de la réhabilitation de logements et s’occupe aussi des espaces publics, des équipements et des commerces. Pour le logement il y aura plus de 1600 logements réhabilités, en majorité des logements sociaux mais plus de 350 logements privés sont aussi programmés, ce qui leur redonnera de la valeur si l’ensemble du programme est réussi.

La convention qui sera prochainement signée engage pour la première phase jusqu’en 2023. Pour ce qui concerne la deuxième beaucoup plus modeste, la volonté exprimée par l’ANRU c’est que des démolitions continuent, mais rien n’est acté et la résistance à ces démolitions sera d’autant plus forte que la première phase sera réussie, démontrant que la rénovation du quartier peut être réussie sans des démolitions importantes.

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