Le Conseil de la Métropole vote le 24 mai le compte administratif de l’année 2018, qui retrace la réalité les dépenses et les recettes durant l’année 2018 pour l’ensemble de ses budgets : le budget principal et 7 budgets annexes : collecte et traitement des déchets, eau potable, assainissement, réseaux de chaleur, stationnement en ouvrage, locaux économiques et opérations d’aménagement.
Les fondamentaux financiers des budgets de la Métro sont bons, bien meilleurs que ceux de la plupart des communes car la structure des budgets est très différente. Dans les communes les frais de personnels ont une importance deux fois plus forte que pour l’intercommunalité et comme l’Etat impose un blocage des dépenses de fonctionnement des collectivités et qu’à effectif constant les frais de personnels évoluent plus vite que l’inflation, les communes sont beaucoup plus impactées par les politiques d’austérité imposées par les gouvernements successifs.
Globalement l’épargne (ce qui permet de financer une partie des investissements) est bonne et permet d’avoir une capacité de désendettement d’environ 7,5 années pour le budget principal et meilleure pour la plupart des budgets annexes. Cela signifie que si la Métro arrêtait d’investir elle mettrait 7,5 ans à réduire sa dette, ce qui est assez rapide vu que les grands investissements sont faits pour une durée beaucoup plus grande. La dette du budget principal est de 575 M€ fin 2018.
En 2018, les recettes fiscales sont atones, à part la fiscalité des ménages qui progresse de 2,5% grâce à l’évolution physique des bases (nouvelles constructions) et à la prise en compte par l’Etat de l’inflation (1,2%). Par contre la fiscalité des entreprises diminue de 3,6%. Mais grâce à l’arrivée de la nouvelle taxe GEMAPI de 2,5 M€, les recettes fiscales au global sont stables.