Le 10 septembre l’organisation OCDE basée à Paris a rendu un rapport intitulé « Regards sur l’éducation 2019« , qui s’intéresse notamment au montant des dépenses par élève, à la part de la richesse nationale des 37 pays membres consacrée à l’éducation ou encore au total des dépenses publiques d’éducation.
La dépense annuelle moyenne par élève ou étudiant se monte à 9 460 euros dans l’ensemble des pays de l’OCDE, avec de fortes disparités selon le niveau d’enseignement. Ainsi, les dépenses par élève sont de l’ordre de 8 469 euros dans l’enseignement primaire et atteignent 14 055 euros par étudiant dans l’enseignement supérieur (tertiaire selon la terminologie de l’OCDE). En moyenne, les pays de l’OCDE dépensent environ 1,7 fois plus par étudiant dans le supérieur que par élève de l’enseignement non tertiaire (enseignement primaire, secondaire et postsecondaire non tertiaire). La France se situe dans la moyenne concernant les dépenses globales, par contre elle est à la traîne dans le primaire et au-dessus pour le secondaire. Avec 6 860 euros par élève dans le primaire, elle est en retard sur la moyenne des 37 pays membres (7 643 euros). Elle est revanche au-dessus de la moyenne pour le secondaire, avec une dépense par élève de 10 918 euros, contre 8 994 en moyenne.
« Regards sur l’éducation est la publication de référence sur l’état de l’éducation dans le monde. Elle fournit des données clés sur la structure, le financement et la performance des systèmes d’éducation des pays de l’OCDE, ainsi que d’un certain nombre de pays partenaires. Avec plus de 100 tableaux et graphiques – et des liens vers de nombreuses données supplémentaires sur notre base de données consacrée à l’éducation – cette publication présente des données clés sur les résultats des établissements d’enseignement ; l’impact de l’apprentissage dans les différents pays ; l’accès, la participation et la progression au sein des systèmes d’éducation ; les ressources financières investies dans l’éducation ; et les enseignants, l’environnement d’apprentissage et l’organisation scolaire.
L’édition 2019 inclut un éclairage spécifique sur l’enseignement tertiaire, avec de nouveaux indicateurs sur le taux de réussite à ce niveau, sur les doctorants et leurs perspectives sur le marché du travail, sur les systèmes d’admission dans l’enseignement tertiaire, ainsi qu’un chapitre dédié au quatrième Objectif de développement durable. »
L’OCDE s’est intéressée aussi à la part du produit intérieur brut (PIB) consacrée aux dépenses d’enseignement. En 2016 les pays de l’OCDE ont consacré en moyenne 5% de leur PIB au financement de leurs établissements d’enseignement, tous niveaux confondus. Avec, dans le détail, 3,5% du PIB affectés à l’enseignement non tertiaire et 1,5% en faveur de l’enseignement tertiaire. Ici, la France, avec 5,2% de son PIB consacrés aux établissements d’enseignement, se situe à la dix-septième place, soit très légèrement au-dessus de la moyenne.
L’étude indique que le budget public total de l’éducation représente en moyenne 10,8% des dépenses publiques totales des pays de l’OCDE. En France, cette part n’est que de 8,4%.