Les soignant.e.s de Grenoble mobilisé.e.s pour la défense de l’hôpital public

Publié le 15 novembre 2019

Jeudi 14 novembre avait lieu une journée de mobilisation en défense de l’hôpital public dans toute la France à l’appel de plusieurs syndicats mais aussi de collectifs nés récemment : l’Interurgences et l’Interhôpitaux. Cette mobilisation est, de l’aveu de nombreux acteurs du monde de la santé, sans précédent (c’est ce qu’a déclaré le président de la Commission Médicale d’Établissement des Hôpitaux de Paris). Le mouvement de grève a démarré en mars dernier soit il y a plus de huit mois, initié par des personnels paramédicaux, c’est-à-dire des infirmièr.e.s et des aides-soignant.e.s.

Méprisé à ses débuts par la ministre de la Santé ce mouvement a pris de l’ampleur au point d’être aujourd’hui saisi par le Premier Ministre et le Président de la République lui-même qui devrait faire des annonces sous peu. Trois revendications sont portées par les personnels hospitaliers : une augmentation des salaires pour les personnels les moins bien rémunérés afin de rendre à nouveau attractifs des métiers n’attirant plus ; l’arrêt de la fermeture des lits dans les services ; le recrutement de personnel pour assurer la qualité des soins. Pour l’instant le gouvernement ne sait répondre que par une posture arrogante consistant à considérer les soignant.e.s comme des irresponsables qui n’auraient pas compris les besoins de « réformes structurelles ». C’est en fait l’inverse qui est vrai, l’irresponsabilité se trouve davantage à Matignon, à l’Élysée et avenue de Ségur. Car les soignant.e.s ne nient pas le besoin de repenser le système de santé et de décharger l’hôpital mais ils estiment qu’à court et moyen terme cette transformation n’adviendra pas et qu’il s’agit dans l’immédiat de parer au plus pressé et de pouvoir soigner celles et ceux qui en ont besoin. Et donc de renforcer substantiellement un hôpital public à bout de souffle.

À Grenoble, c’est ainsi 24% de grévistes qui se sont élevés contre la politique mortifère du gouvernement et d’Agnès Buzyn. À 13h sur le parvis de l’hôpital, ils et elles étaient 300 à dire leur épuisement, leur révolte, malgré la pluie, malgré le froid. L’après-midi s’est poursuivie par diverses réunions, avec le député LREM Olivier Véran, avec l’Agence Régionale de Santé, avec la direction de l’établissement. À l’issu de ces réunions, l’ensemble des personnels mobilisés était d’accord, cette journée du 14 novembre est un nouveau départ. « Nous restons mobilisés » ont-ils conclu. Les semaines et les mois à venir s’annoncent pénibles pour le gouvernement. Dans ce combat, l’ADES leur apporte son total soutien et tient à dire son admiration à des personnels hospitaliers défendant l’intérêt public et des conditions de travail dignes. Nous sommes avec vous !

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