Politique politicienne

Publié le 1 février 2020

La liste menée par O. Noblecourt est un raccourci local du « en même temps » macronien gauche-droite. On y trouve des « en marche » patentés, des militants de gauche et de vrais représentants de la droite locale comme M. De Longevialle. C’est un remake de la liste qui a géré la ville de 2008 à 2014 avec le succès que l’on connait. En 2008, la liste « écologie et solidarité » conduite par Maryvonne Boileau avait évidemment refusé une quelconque fusion au deuxième tour avec un tel attelage. Cette situation se reproduira à l’identique en 2020, une fusion entre la liste « Grenoble en commun » avec la liste de O. Noblecourt est impensable, c’est une question de simple clarté politique. De plus, le programme de cette liste est irréaliste car non finançable : il y a forte augmentation des dépenses de fonctionnement mais pas des recettes…

Rappel de quelques caractéristiques de la carrière politique de M. De Longevialle.  Il a bourlingué depuis le cabinet de l’ancien maire corrompu, puis élu à Meylan avec l’UMP, puis au Modem avant d’en être exclu pour avoir usurpé l’identité d’un conseiller général du Rhône pour tenter de déstabiliser la campagne du Modem aux élections régionales de 2010 car il n’avait pas été choisi comme tête de liste Modem dans l’Isère. Adjoint à l’immobilier (entre 2008 et 2014) il a bétonné la ville comme jamais. C’est un anti-écologiste patenté, c’est pour cela qu’il avait été choisi par M. Destot en 2008 dans sa liste gauche-droite. Il est gérant d’une petite boite dans l’immobilier et en 2018 il a créé une annexe de cette entreprise à Grenoble pour pouvoir se représenter aux élections municipales de 2020 car il habite en Savoie en fait. Du point de vue déontologique il y aurait beaucoup à dire, par exemple il s’est permis de signer des permis de construire après l’élection de la nouvelle majorité, mais avant que le nouveau maire soit élu, pour signer en urgence des permis pour des opérations contestés par la nouvelle majorité.

On apprend aussi pourquoi M. Lévy a choisi la liste Noblecourt, car ce dernier « connait les hautes sphères de l’Etat, ses mécanismes et il saura porter les projets de Grenoble au plus haut niveau pour les faire aboutir ».  Voilà qui va rassurer Macron et ses partisans sur les choix qui seraient faits par la municipalité qu’il souhaite !


M. Chamussy ne sera pas candidat, il s’est rapproché de Mme Chalas, mais l’accord n’a pas été trouvé entre eux, la députée LREM se montrant très raide dans les échanges si on en croit ce que dit M Chamussy à la presse. Incapable de monter une liste de droite classique, son essai avec Gemmani s’étant terminé en eau de boudin, il laisse Carignon, qui était sur sa liste en 2014, représenter la droite. Ce n’est pas très glorieux pour ce représentant de la droite classique et pour ses amis qui laissent donc le terrain libre au corrompu.


Mme Chalas a-t-elle des difficultés à boucler sa liste ? Elle est allée chercher M. D. Roux actuel maire de droite de Noyarey pour compléter sa liste. Les premières propositions de sa liste veulent faire revenir Grenoble en arrière : remise en cause de la piétonisation, un parking souterrain place Vaucanson (comme Carignon), développer la vidéosurveillance, faire sauter la voie de bus sur Agutte Sembat et en proposant de nombreuses mesures plus démagogiques les unes que les autres et sans indiquer comment tout cela sera financé. Mais le pire c’est sa proposition de soumettre une aide sociale aux familles en difficultés à la condition que l’enfant soit inscrit au soutien scolaire. Cela rappelle certaines propositions de l’extrême droite. L’accès aux droits ne doit souffrir d’aucune contrepartie.


M. Carignon, candidat soutenu par la droite LR, devrait lire le règlement intérieur du conseil municipal avant de demander d’ouvrir la possibilité aux groupes d’élus d’opposition de s’exprimer sur les moyens numériques de la ville. L’article 32 du règlement prévoit depuis 2014 cette possibilité, comme celle ouverte dans le journal municipal. Mais c’est seulement pour les groupes d’élus que ceci est possible et il faut être deux pour faire un groupe. Donc pas de possibilité pour le corrompu, puisqu’il est seul dans son genre. Même la presse qui a pignon sur rue, alimente les fausses nouvelles et le Grenoble bashing. Voilà ce qu’écrivait le Point le 23 janvier sur les finances de Grenoble : « Les dépenses de fonctionnement dépassent désormais les 2 000 euros par habitant par an. Il en est de même pour les dépenses de personnel qui, elles, atteignent 1 036 euros. Avec une dette annuelle de 3 712 euros par habitant ». Alors que tout citoyen peut aller vérifier les chiffres dans le compte administratif publié sur le site de la ville : les dépenses de fonctionnement atteignent 1 779 € / habitant, les dépenses de personnel 855 €/h et la dette qui est stable depuis 2014 atteint 1697 €/h.

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