Conseil de Métropole : une démocratie représentative confinée

Publié le 1 mai 2020

Le 29 avril a eu lieu le premier conseil virtuel de la métropole. La loi d’urgence sanitaire permet de tenir des réunions virtuelles de l’assemblée délibérante avec un nombre de personnes très inférieur au nombre de conseillers actuellement en fonction : 124. Le Président de la Métro a choisi le format minimum avec seulement 28 participants représentant 74 conseillers, un conseiller pouvant avoir deux pouvoirs. Il est compréhensible de limiter le nombre d’intervenants vu la lourdeur des réunions virtuelles, par contre il n’y avait aucun problème pour permettre à l’ensemble des élu-es disponibles de pouvoir suivre la réunion. La Ville de Grenoble a facilement tenu son premier conseil municipal virtuel avec l’ensemble des élu-es en ayant organisé la gestion préalable des prises de parole.

Il est dommage que le président de la Métro n’ait pas fait le point sur la façon dont travaillent les services vitaux et essentiels assurés par de nombreux agents conscients du rôle primordial de ces services assurés en permanence et à des couts maîtrisés.

Il convient que la population (les élu·es, les mouvements, les autorités, les autres services publics, les entreprises, les associations, la presse,…) prennent conscience, qu’outre les services médicaux, hospitaliers et sociaux qui restent prioritaires (sauf pour les gouvernements jusqu’alors), certains des services de La Métro sont des services sanitaires vitaux dont La Métro a la compétence (eau, assainissement, eaux pluviales, défense extérieure contre l’incendie DECI, prévention des inondations GEMAPI, collecte et traitement des déchets, gaz, électricité, chauffage urbain, services funéraires, logement social et hébergement, services de transport et mobilités…), qui ne sont pas seulement des « acteurs économiques » ou des « forces vives », mais des acteurs essentiels dont l’utilité sociale doit être reconnue et respectée, sans qui il n’y aurait pas d’activités possibles dans notre agglomération, pas même de continuité d’une vie décente.

Ces personnels et services, les premiers de corvée, remplissent des « tâches ménagères », donc essentielles, donc des tâches nobles qui doivent être valorisées et pour lesquelles nous devons mettre les moyens et les protections sanitaires nécessaires.

Ces services publics sont complétés par des services privés dont certains sont essentiels à la vie de la population, qui, comme les activités agricoles vivrières périurbaines, marchés et distributions locales, doivent être soutenus par La Métro.

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