La carte 2020 de la présence des moustiques tigre en France

Publié le 8 mai 2020

Le moustique tigre réapparait à Grenoble et dans l’agglomération. Le site Vigilance moustique met à jour la carte de l’invasion des départements par ce moustique. Elle affiche six nouveaux départements où leur présence est avérée et qui passent donc en alerte rouge, ce qui porte le total à 57. Avec le printemps chaud, le moustique tigre apparaît nettement plus tôt cette année.

A ces 57 départements classés en vigilance rouge s’ajoutent 10 départements classés en vigilance orange, correspondant à des territoires où le moustique a été intercepté ponctuellement au cours des cinq dernières années (Allier, Doubs, Indre-et-Loire, Jura, Loir-et-Cher, Haute-Loire, Oise, Haute-Savoie, Yonne et Val-d’Oise). Il reste donc 29 départements en vigilance jaune, autrement dit des territoires qui font l’objet d’une veille spécialement dédiée à la surveillance du moustique tigre, mais sans qu’aucun spécimen n’y ait été intercepté

Sachant que les départements en vigilance jaune finissent toujours par passer, à plus ou moins brève échéance, en vigilance rouge, ce sont ainsi 67 départements – les deux tiers de la métropole – qui sont colonisés par le moustique tigre, ou en passe de l’être.

« Après un hiver relativement doux et un début de printemps plus chaud, la saison des moustiques a déjà débuté plus tôt que d’habitude. Cette année, nous avons constaté un démarrage plus précoce, plus net et plus large, avec 89 départements déjà concernés 2ème quinzaine d’avril, soit la quasi-totalité du territoire. De plus, les premières proliférations et piqûres inhabituelles (départements en vigilance orange) sont apparues bien plus tôt dans la saison cette année comparé à 2019 où elles sont apparues à la fin du mois de mai et en juin. »

Le site « Vigilance moustique » rappelle que la vigilance citoyenne est la première des protections contre les moustiques

« Le premier axe de vigilance concerne d’abord et avant tout les « gîtes larvaires » : ces retenues d’eau où les moustiques femelles pondent leurs centaines d’œufs.

C’est pourquoi toutes les collections d’eaux « calmes » doivent être surveillées, renouvelées ou tout simplement vidées. Elles peuvent être :

  • Naturelle : creux d’arbre, marécage, inondation
  • Accidentelle : travaux…
  • Urbaine (le moustique tigre en particulier est une espèce qui se développe dans les milieux urbains : jardins (privés ou publics) mais aussi dans les jardineries professionnelles ; coupelles sous les pots de fleurs, canalisations d’eaux usées ou gouttières bouchées, pneus usagés, vases (pensez à changer l’eau une fois par semaine minimum), bidons, bâches, poubelle à ciel ouvert, brouette, et tout objet susceptible de retenir de l’eau de pluie : il suffit de très peu !

Les récipients impossibles à vider (puits, cuves de récupération d’eaux de pluie) peuvent être couverts de toiles de moustiquaire.

La vigilance est la première défense contre la prolifération des moustiques !

Or, les moustiques ne connaissant pas la frontière public-privé, ils trouvent ces retenues d’eau dans des espaces publics (jardin, bâtiments…) ou privés (jardins privés, copropriétés, vide sanitaires…). Les pouvoirs publics se chargeant des domaines publics, les personnes privées doivent s’organiser pour gérer leurs espaces privés…

C’est pourquoi nous militons pour la vigilance citoyenne ; Plus nous serons nombreux à être vigilants, plus nous serons efficaces ! »

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