Pour une métropole qui fonctionne correctement au service des habitant·es et des usager·es de ses services publics

Publié le 25 septembre 2020
logo Grenoble Alpes Métropole

Il aura fallu trois séances du Conseil métropolitain pour arriver à remettre en état de fonctionnement à peu près normal cette grande institution. La séance du 25 septembre était bloquée car il n’y avait jamais pu avoir de négociation entre les 4 groupes de la majorité depuis le conseil précédant du 18 septembre. Après des contestations sur les modalités de vote pour désigner les représentants de la Métro, il y a eu enfin une négociation entre les 4 groupes avec le président, ce qui a permis de débloquer la situation. Reste encore à désigner les présidences dans les organismes, tout n’est pas réglé.

Le problème important qui reste et non des moindres c’est qu’il n’y a toujours pas de projet politique majoritaire qui définisse les priorités d’actions de la majorité. On peut espérer qu’avec le déblocage effectué le 25 septembre ce sera une priorité de la majorité qui doit réaffirmer son ancrage à gauche, écologiste et citoyen respectant ainsi le vote des habitants de l’agglomération.

L’association pour la Démocratie l’Ecologie et la Solidarité (ADES) s’est mobilisée durant la campagne électorale des élections municipales pour qu’à Grenoble et dans l’agglomération, la gauche, les écologistes et les citoyens assurent les responsabilités politiques dans leurs communes et la métropole sur la base du projet politique de gauche et écologiste choisi par la grande majorité des électrices et des électeurs de la métropole.

Dès le résultat des élections, l’ADES a demandé que la majorité qui avait géré la Métro depuis 2014 reconstruise une majorité de gauche, écologiste et citoyenne, c’est-à-dire que les quatre groupes d’élu·es qui avaient fonctionné dans le mandat précédent sur la base d’un accord politique l’actualisent afin de pouvoir répondre aux urgences du moment : l’accélération des transitions écologiques et sociales, et la crise sanitaire qui est loin d’être terminée.

Malheureusement ce qui s’est passé à la métropole depuis le 28 juin 2020 est indigne d’une institution importante de notre République. Le 17 juillet 2020 et le 18 septembre, les conseils de la métropole ont déroulé une très mauvaise séquence politicienne.

Il était urgent de tout remettre correctement en place politiquement et administrativement.

Ce qui s’est passé lors de la séance du conseil de métropole du 18 septembre 2020 démontre que la majorité de gauche écologiste et citoyenne n’était toujours pas construite. Les votes obtenus par les différents vice-présidentes et vice-présidents qui oscillent entre 58 voix pour Yann Mongaburu et 89 voix pour d’autres (alors que 92 élu-es se réclament de cette majorité) démontrent que le président Christophe Ferrari, accepté maintenant par tous les groupes d’élu·es, n’a pas fait le travail politique nécessaire pour que cette majorité s’exprime clairement et solidairement.

C’est pourquoi Vincent Comparat en accord avec l’ADES a décidé de demander à la justice administrative de se prononcer sur les irrégularités manifestes et inacceptables en démocratie qui se sont déroulées lors de la séance du 18 septembre 2020 sous la responsabilité du président Ferrari. Une contestation des élections des 20 vice-présidentes et vice-présidents a été engagée, motivée par 6 types d’irrégularités qui rendent ces élections insincères et fragilisent toute notre institution. Par ce recours au droit nous lançons un appel à la responsabilité des élu-es pour que cesse définitivement cette très mauvaise séquence marquée par des irrégularités juridiques répétées et des coups politiciens.

L’ADES attend que la majorité propose un projet politique clair, à gauche et écologiste et respecte les résultats des élections municipales et le travail entrepris par toutes celles et ceux qui ont eu des responsabilités importantes durant le mandat précédent et qui les ont remplies au profit de l’intérêt général, afin qu’ils et elles puissent conduire durant ce mandat de vraies politiques démocratiques, écologistes et solidaires, dans une institution qui retrouve sa dignité.

Mots-clefs : , ,

Le commentaires sont fermés.