Politique politicienne

Publié le 2 octobre 2020
fou

Lors du conseil municipal du 28 septembre les élus et spectateurs (conseil sur internet seulement pour cause de covid) ont eu droit à un festival de propos démagogiques des opposants de droite et de droite (LREM étant de droite aussi comme le montre sa politique nationale). La députée-conseillère Mme Chalas a manifestement décidé de rivaliser avec l’ex-maire corrompu, au point de voter son vœu sur la sécurité qui verse dans l’habituel mantra hyper-sécuritaire et attentatoire aux libertés, commun à toutes les droites et à l’extrême droite depuis Sarkozy. Ces postures ne sont d’aucun secours pour faire face réellement aux ravages de la misère et du trafic de drogue qui mine certains quartiers de Grenoble, comme c’est le cas partout en France avec ses 7 millions de consommateurs le marché n’est pas près de disparaitre, mais peu importe aux démagogues…

Dans sa course derrière la droite, Mme Chalas s’est indignée que le maire ne réponde pas positivement à sa demande de rencontrer, comme conseillère municipale, les agents des services de la ville quand elle le souhaitait, notamment le chef de la police municipale.

Nous découvrons là avec stupeur que Mme la conseillère municipale ignore ce que la députée qui a porté la loi de « transformation » de la fonction publique d’août 2019 devrait connaitre parfaitement : le statut de la fonction publique protège ses agents des immixtions indues.

En effet au moins depuis la grande loi de 1983 (dite Loi le Pors) les principes de neutralité, réserve et discrétion professionnelle ont été introduits dans le statut des agents, notamment pour les protéger de ce genre de demandes. Elle est bien fondée à demander à faire le point sur une politique municipale avec l’adjoint-e qui la porte dans le cadre du droit à l’information des élus mais certainement pas à rencontrer, comme elle l’a exprimé, tous les chefs de service de la ville ! Mais Mme Chalas se croit tout permis. Donc elle a fait une sortie très énervée en conseil municipal sur ce point. Pourtant quand elle était DGS du maire (très droitier) de Moirans elle aurait sans doute conseillé de rejeter ce type de demande… Mais son ego est devenu tellement puissant, attisé par la concurrence avec Carignon, qu’elle en oublie des règles évidentes du statut de la Fonction Publique qu’elle rêve sans doute de désosser encore plus profondément que ce qui a déjà été engagé.

Mots-clefs : ,

Le commentaires sont fermés.