Politique politicienne

Publié le 16 octobre 2020
fou

Les cinémas font partie de ce qu’on appelle des “industries culturelles”, pour qui le soutien a été transférée comme pour tout le reste de l’économie et du commerce à la Métropole, en 2015. La Ville de Grenoble n’est plus compétente pour aider les cinémas « art et essai » sur son territoire, sauf pour leurs actions de médiation et culturelles qui n’ont pas de lien avec la diffusion de films. Avec la crise Covid, toutes les salles de cinéma, mais particulièrement celle labellisées « art et essai », sont très fragilisées. Christophe Ferrari a donc choisi avec sa position favorable aux 12 salles UGC sur le site Neyrpic à la Commission nationale d’aménagement cinématographique de fragiliser une activité locale sur le territoire de Grenoble, pour laquelle la Métropole est compétente, au profit d’un grand acteur privé national qui s’installe sur une autre commune pour avantager un promoteur privé. On est loin d’une position de gauche, écologiste et citoyenne. Heureusement il y a eu un avis défavorable de la commission…


Suite aux propos d’Éric Zemmour sur les mineurs non accompagnés (MNA), de nombreux conseils départementaux ont décidé de porter plainte. En effet les départements ont la compétence d’accueil des MNA car ils relèvent de l’aide sociale à l’enfance. Malheureusement en Isère le président Barbier refuse de faire de même, il considère que les actions en justice contre le polémiste reviennent à faire campagne sur les deniers de la collectivité. Curieuse justification ; faire respecter la loi n’est pas faire une campagne de pub, mais un acte essentiel surtout pour une collectivité de la République. Cette attitude de M. Barbier trouve aussi sa cause dans leur culture maurassienne commune. Il est en effet exactement sur la même ligne que Zemmour sur la question des « racines chrétiennes de la France« ,  lors d’un de ses discours à l’occasion d’une cérémonie en mémoire du maquis de l’Oisans, qui était pourtant un maquis multiconfessionnel.


La manière dont a été préparé le Conseil syndical du SMMAG du 8 octobre vaut d’être contée, elle éclaire sur les nouvelles pratiques politiques à la Métro. Le président de la métropole a organisé dans le moindre détail cette réunion en la préparant avec les présidents des deux autres intercommunalité (ce qui n’est pas anormal), mais avec les groupes politiques de la Métro en excluant les deux groupes (UMA et CCC) qui ont été opposés à sa réélection suite à son alliance avec la droite (LREM et LR et Carignon) et l’extrême droite le 17 juillet 2020. UMA a rendu public la candidature à la présidence du maire de Champagnier (Florent Cholat) la veille de la réunion. Le candidat de Ferrari à la présidence du SMMAG n’a été dévoilé que lors de la réunion et il n’a pas jugé utile de parler de son projet pour le SMMAG. La liste des vice-présidents et du reste du bureau et l’intitulé des délégations étaient aussi prêts dans les moindres détails ! On a ainsi assisté à une séance où les 16 affidés de Ferrari ont voté comme un seul homme (il y a très peu de femmes) les propositions préparées à l’avance. Il se sont trouvés bien gênés, d’où la longue suspension de séance, lorsque les élus UMA ont réservé leur participation à l’exécutif demandant d’en savoir plus sur les priorités du nouvel exécutif… A suivre. Mme Chalas, députée LREM, commence à se rendre compte que sa survie politique à Grenoble est menacée, car le macronisme n’est plus porteur. Elle essaye de prendre quelques distances avec son parti mais sans le quitter et de se peindre un peu plus en écologiste en votant contre la poursuite de l’utilisation des néonicotinoïdes ou en se mobilisant pour le bien-être animal. Elle a été rappelée à l’ordre pour son vote par son chef local O. Six, qui est élu avec elle à Grenoble et à la Métro.

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