La 5G gonflera fortement notre consommation d’énergie

Publié le 4 décembre 2020

La convention citoyenne pour le climat avait demandé, ainsi que de nombreuses villes, un moratoire sur l’installation de la 5G notamment à cause de ses impacts importants sur l’augmentation des consommations d’énergie qu’elle va impliquer.

Au moment où les opérateurs annoncent la mise en place prochaine de la 5G dans de nombreuses villes (Orange annonce que son réseau 5G a été lancé dans 15 villes françaises dès le 3 décembre). Il n’est pas inutile de lire l’interview de M. Alain Cappy (Professeur émérite en électronique de l’Université de Lille) dans « The Conversation » intitulé : « Pourquoi la 5G gonflera notre consommation d’énergie »

Les débats autour de l’attribution des fréquences de la cinquième génération de téléphonie mobile (5G) inondent les pages de nos journaux, mais les conséquences de son introduction sur la consommation d’énergie ne sont pratiquement pas discutées. Les nouveaux usages permis par la 5G, comme les communications de masse entre machines, par exemple la « maison intelligente » ou la « ville intelligente », vont de facto augmenter les flux de données transmis.

L’analyse de la consommation énergétique ne doit donc pas être restreinte à celle de la 5G elle-même qui ne concerne que la partie transmission des informations : elle doit prendre en compte le traitement des données qui sont transmises (…)

Mais la transmission des données est toujours associée, dans l’appareil émetteur et dans l’appareil récepteur, à leur traitement. Quand nous prenons une photo ou une vidéo avec un téléphone, les images sont codées et transmises par le téléphone, via différents modes de communication (radio, fibre optique…), vers un récepteur. Le récepteur, par exemple le serveur d’un réseau social, va lui-même traiter les images pour les insérer dans une page web, ou les mémoriser, ou encore les renvoyer vers d’autres utilisateurs. L’augmentation des débits possibles permis par de nouveaux canaux de communication va donc inévitablement s’accompagner d’une augmentation du nombre des données qui devront être traitées.

Alors que la question de la consommation d’énergie des terminaux fixes (ordinateurs, serveurs…) ou mobiles (téléphones, tablettes) qui effectuent ce traitement n’est que peu abordée, elle représente bien plus de 50 % de la consommation d’énergie… »

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