Transports en commun, attention à ne pas baisser l’offre

Publié le 29 janvier 2021

Pour faire face aux difficultés financières du SMMAG et de la SEMITAG qui exploite le réseau de transport en commun, le nouveau président du SMMAG décide, pour faire des économies, de baisser l’offre de transport en commun.

Mais pourquoi y a-t-il ces difficultés financières importantes ? La crise sanitaire a lourdement impacté les budgets des deux organismes, le SMMAG a perdu du versement mobilité versé par les entreprises qui est de loin sa première ressource et la SEMITAG a vu ses recettes de billetterie fortement diminuées. Pour l’instant le gouvernement ne veut pas rembourser les pertes du syndicat ou du délégataire contrairement à ce qu’il fait en région parisienne. Le résultat de l’année 2020 pour la SEMITAG pourrait atteindre 13 millions de déficit, alors que son capital social n’est que de 1,5 M€. La société voit donc sa pérennité mise en cause.

Mais la solution est-elle de diminuer l’offre de transport à l’avenir ? Pendant la pandémie il est normal de la réduire momentanément puisque la demande est nettement plus faible, mais il ne faudrait surtout pas transmettre un message négatif aux usagers qui pourrait les pousser à abandonner les transports en commun.

Dans cette situation inédite, le SMMAG devrait plutôt inscrire dans une dette « spéciale covid », tout ce qui est dû à l’épidémie afin qu’il soit très clair que cette dette doit être prise en compte au niveau national. En attendant les collectivités qui agissent sur les mobilités devront mettre la main au portefeuille pour aider le SMMAG dans cette difficile épreuve. Il est illusoire de penser qu’une diminution de l’offre de transport améliore à terme les finances du SMMAG et de la SEMITAG.  Ce serait le début de la fin de la politique de mobilité dans la région grenobloise.

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