Les investissements pour le climat toujours insuffisants par rapport aux besoins

Publié le 19 mars 2021

L’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) publie le 11 mars le « Panorama des financements climat ».

Cet institut a été fondé par la Caisse des Dépôts et l’Agence Française de Développement. Ce panorama porte sur des chiffres d’avant la crise sanitaire.

Comme toutes les autres institutions ou associations expertes sur l’évolution climatique, I4CE note que, malgré une croissance rapide ces dernières années, les investissements climat restent nettement inférieurs aux besoins.

Il faudrait investir chaque année, jusqu’en 2023, 13 à 17 milliards d’euros de plus qu’en 2019 dans les secteurs du bâtiment, des transports (véhicules et infrastructures) et des énergies renouvelables pour espérer garder le cap de la neutralité carbone. Il estime qu’à court terme, une impulsion publique de 9 milliards d’euros par an permettrait de déclencher 21 milliards d’euros d’investissements climat supplémentaires chaque année, détaille-t-il. A moyen terme, cet effort financier public devra augmenter pour atteindre 22 milliards d’euros au-dessus des niveaux historiques. Et si les coûts de certains équipements devraient continuer à diminuer, le nombre de projets à financer grimpe considérablement. Et l’argent, même public, ne suffit pas : l’accompagnement, la réglementation et la mise en place de conditions propices à l’investissement privé sont indispensables.

« Atteindre la neutralité carbone nécessiterait des investissements plus élevés après 2028.

Après 2028, les émissions devront baisser bien plus rapidement qu’au cours des trois premiers budgets carbone, et il faudra s’attaquer à des secteurs où cela est probablement plus coûteux. Une récente étude lissant les efforts de 2020 à 2050 (mais sans les ventiler par secteur) estime que le pays devrait consacrer chaque année 77 à 157 milliards d’euros à l’atténuation du changement climatique d’ici 2050 pour atteindre la neutralité carbone (soit environ 4,5 % du revenu national, voir INSEE, 2020). Au-delà des euros, la transition ne requiert pas que des investissements : c’est aussi une question de modes de vie, de structures sociales et d’institutions, des sujets qui dépassent le champ des études économiques. Les bénéfices de l’investissement en faveur du climat Les investissements en faveur du climat génèrent des actifs, des équipements qui vont rendre des services à leurs propriétaires, comme produire de la chaleur et du froid, se déplacer, actionner des machines industrielles ou faire fonctionner les systèmes électroniques. De plus, ils permettent de faire des économies sur les factures d’énergie. Enfin, la société dans son ensemble y gagne aussi : contrairement aux solutions fossiles, les équipements bas-carbone génèrent peu de dommages environnementaux, et ils génèrent des bénéfices additionnels, par exemple en matière de santé et d’emploi (ADEME, 2020 ; I4CE, 2020) »

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