Le commerce de proximité : des pôles plus florissants en périphérie qu’en centre-ville

Publié le 4 juin 2021

Dans sa publication INSEE première n° 1958 du 20 mai 2021, les auteurs étudient l’évolution des commerces de proximité entre 2009 et 2015.

L’INSEE donne la définition suivant des commerces de proximité :

C’est « un ensemble d’activités économiques répondant à des actes de consommation de la vie courante. Il regroupe des activités relevant du commerce et des services :

  • commerces de détail et artisanat alimentaires (supérettes, supermarchés et commerces spécialisés en boucherie-charcuterie, boulangerie, fruits, boissons, etc.) ;
  • restaurations et débits de boissons (dont traiteurs et cafétérias) ;
  • commerces d’équipement de la personne (habillement, chaussure, parfumerie, horlogerie, bijouterie et optique, pharmacie, etc.) ;
  • commerces d’équipement de la maison (électroménager, audio-vidéo, meubles, quincaillerie, peintures, moquettes, sport, livres, jouets, fleurs, etc.) ;
  • commerces et services automobiles (commerce, entretien, réparation et carburants) ;
  • agences bancaires et immobilières ;
  • services corporels (coiffure, beauté) ;
  • autres services : réparation (d’électroménager, de meubles, etc.), écoles de conduite et location de véhicules, photographes, agences de voyages, blanchisseries et services funéraires. »

L’étude précise que la majorité des commerces de proximité sont situés en périphérie des centres-villes. « Les pôles commerciaux de périphérie représentent seulement un quart des établissements des pôles, mais couvrent deux tiers de la surface commerciale correspondante et près de la moitié des emplois salariés.

Entre 2009 et 2015, l’emploi dans le commerce de proximité s’accroît, porté par la dynamique des pôles de périphérie. Il est, à l’inverse, stable dans les pôles de centre-ville. Dans ces derniers, la dynamique de l’emploi est d’autant plus souvent orientée à la baisse que l’aire d’attraction des villes à laquelle ils appartiennent est moins peuplée. Il n’est cependant pas possible d’établir de lien entre cette déprise du commerce en centre-ville et la vitalité des pôles de périphérie.

Globalement, le commerce de proximité résiste mieux dans les territoires attractifs tant en matière démographique que touristique…

Trois quarts des emplois et plus de six établissements sur dix du commerce de proximité se situent au sein de ces pôles.

En moyenne, un pôle compte 56 établissements et 300 salariés. Cependant, les pôles sont très hétérogènes : la moitié des pôles ont moins de 23 établissements et un sur dix en a plus de 92. De même, la moitié des pôles comprennent moins de 115 salariés, tandis qu’un pôle sur dix en comprend plus de 530. À lui seul, le pôle de Paris concentre 13 % des établissements et des emplois des pôles.

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