Menée par l’Université Grenoble Alpes, la vaste étude « Mobilair » démontre qu’il est possible de réduire drastiquement la pollution aux particules fines dans la cuvette, à condition de mener conjointement une diminution d’un tiers des déplacements en voiture et de changer l’intégralité des systèmes de chauffage au bois.
Il s’agit d’une vaste évaluation interdisciplinaire liant environnement, économie, chimie et santé en soutien aux politiques publiques. La partie de l’étude effectuée pour la métropole a été présentée aux maires de l’agglomération le 15 juin 2021 par Mme Sandrine Mathy (CNRS, GAEL) et M. Rémy Slama (INSERM, IAB). Ils ont rappelé que chaque année 145 personnes meurent prématurément dans la Métro du fait de la pollution aux particules fines.
Mobilair regroupe sept laboratoires de l’université Grenoble Alpes depuis plus de 3 ans, elle s’est fixée sur un objectif ambitieux : diminuer de 67% d’ici 2030 la mortalité due aux particules fines.
L’étude est centrée sur l’impact des PM 2,5, des particules inférieures à 2,5 microns, très dangereuses pour les poumons. 145 morts par an, des milliers de cancers et d’AVC invalidants et la diminution de cette pollution permettrait un gain considérable en termes de santé publique.
Pour le chauffage, la Métropole a lancé la prime Air/bois (la ville de Grenoble complète cette prime), il s’agit d’une aide importante pour changer le poêle ou la cheminée.
Pour le trafic automobile, il faudra éliminer les véhicules les plus polluants grâce à la mise en place de la Zone à faible Emission (ZFE) mais cela ne suffira pas car il faudra aussi diminuer le trafic des automobiles électriques car les particules fines proviennent principalement du freinage et de l’abrasion de la route. La solution passe donc par la promotion des modes actifs de déplacement (vélo, marche à pied, transports en commun). Il faudrait que la part modale du vélo dépasse les 18% (le double d’aujourd’hui) dans l’agglomération.
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