Les budgets des territoires urbains ont été les plus impactés par la crise

Publié le 8 octobre 2021

La Banque postale a réalisé, en partenariat avec France Urbaine, la sixième édition du portait financier des territoires urbains. Il s’agit d’une analyse consolidée des budgets principaux et annexes 2020 des territoires urbains : 33 communautés d’agglomération métropolitaines de plus de 150 000 habitants, 14 communautés urbaines, 21 métropoles, des collectivités qui composent la Métropole du Grand Paris, et toutes leurs communes membres. Cette édition comprend un cahier thématique sur la mobilité, réalisé avec le concours du GART.

L’étude confirme que le bloc communal des territoires urbains a beaucoup plus subi la crise sanitaire au point de vue financier que les autres collectivités

Cela se résume par un net recul de l’épargne brute et des dépenses d’équipements et cette situation n’a toujours pas été prise en compte par le gouvernement. Deux chiffres symbolisent la vigueur de l’impact de la crise sanitaire sur les finances des collectivités des territoires urbains en 2020 : la chute des dépenses d’équipement (- 17,8 %) et le recul de l’épargne brute (- 13,8 %). Ce sont les communes qui ont le plus subi de baisse d’épargne, baisse de 15,6% et moins pour les groupements seulement de 9,5 %.

Cela s’explique par un repli des recettes de fonctionnement de – 1,3 % (les communes -2 %), couplé à une hausse des dépenses de fonctionnement (+1,1 %).

La fiscalité est globalement restée stable, les recettes domaniales et tarifaires ont été en nette diminution. Les premières s’élevaient ainsi à 0,9 milliard d’euros en 2020 contre 1,2 milliard d’euros en 2019, tandis que les secondes sont passées de 4,9 milliards en 2019 à 3,9 milliards en 2020. Les communes ont notamment vu leurs produits de service se contracter de plus de 25 %, progressant de 3,2 % en 2020, contre + 4,2 % en 2019.

La baisse des dépenses d’investissement « s’explique par le recul massif des dépenses d’équipement, aussi bien pour les communes (en moyenne – 16,3 %) que pour les groupements (en moyenne – 19,8 %) ». Une tendance qui serait liée à la fois à « des retards dans les programmes (en raison notamment des difficultés de mise en place des exécutifs à la suite du décalage des élections) et à des reports volontaires en raison de la crise sanitaire », et aussi pour des raisons techniques (lancement de chantiers en période de confinement), voire financières (manque de visibilité de l’impact budgétaire de la crise).

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