Ce sont les grandes communes qui ont le plus souffert financièrement de la crise sanitaire

Publié le 29 janvier 2022

L’Observatoire des Finances et de la Gestion publique Locales (OFGL) édite des études sur les finances des collectivités publiques locales. Dans son numéro de janvier 2022 « Cap sur » il étudie la diversité et l’hétérogénéité des situations des finances communales et intercommunales durant l’année 2020 pendant la crise sanitaire.

Si le coût global de la crise est estimé à 2,1 Md€ pour les communes et les groupements à fiscalité propre, il n’a pas eu la même intensité pour toutes les collectivités. Selon le type de recette (tarifaire, domaniale, touristique…) ou de dépense (économies sur les achats courants, nouveaux achats de matériel…), les profils de collectivités affectés ne sont pas les mêmes.

Globalement, les finances se sont plus fortement dégradées suite à la crise dans les grandes communes et les grandes intercommunalités. Mais l’hétérogénéité des situations reste importante.

Cette analyse rejoint ce qui a été indiqué dans les budgets de la ville de Grenoble et les aides de l’Etat ont été extrêmement réduites. L’étude estime à environ 29 € par habitant la perte pour les villes de plus de 100 000 habitants :celareprésenterait une perte de 4,7 M€ pour Grenoble. De fait le compte administratif de 2020 de Grenoble calcule cette perte à 5 M€.

« L’Etat est intervenu pour soutenir certaines collectivités (dotations exceptionnelles, avances remboursables, participations aux frais…). L’une des premières actions a consisté en l’instauration d’un « filet de sécurité » pour environ 185 M€. Son impact est sensible sur les collectivités concernées mais reste très ciblé. Il a ensuite été complété par des soutiens à destination de certains services publics administratifs ou industriels et commerciaux, à hauteur de 200 M€. De façon générale, le solde des effets de la crise se détériore avec la taille des collectivités. Autrement dit, les communes et groupements plus peuplés ont globalement perdu plus de ressources nettes à cause de la crise…

Dans les communes disposant d’une fonction de centralité importante, les recettes domaniales ont largement baissé et les achats sources de surcoûts (fournitures d’entretien et de petit équipement) ont augmenté plus fortement. Les communes « centres majeurs » on subit une perte de près de 30% sur les recettes domaniales, soit 13 €/hab. Par ailleurs, leurs achats sources de surcoûts ont augmenté de 29% (hors Paris). Ces deux mouvements conjoints ont contribué à l’effet taille observé de l’impact de la crise… »

L’étude note que « le versement mobilité n’est perçu que par quelques groupements, mais a baissé pour 80% d’entre eux. Les baisses de versement mobilité représentent une part importante de l’épargne des métropoles (4%) et des communautés urbaines (3%) concernées. »

Mots-clefs : , ,

Le commentaires sont fermés.