Politique politicienne

Publié le 1 avril 2022
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Lors d’une question orale au conseil municipal du 28 mars, Mme Boer (groupe de droite de l’ancien maire corrompu), a reproché au maire de Grenoble, de ne pas lutter contre la prostitution ni contre les trafics de stupéfiants. Comme d’habitude ces élu-es se lancent dans des diatribes inefficaces démontrant leur incompétence concernant ce que peut faire un maire. La justice a annulé un arrêté d’un maire voulant lutter contre la prostitution car c’est de la compétence de l’Etat. Ce serait la même sanction si au nom de la tranquillité publique, un maire prenait un arrêté contre un trafic de stupéfiants. Dans les grandes villes où il y a une police nationale, de ce fait les pouvoirs de police du maire concernant la tranquillité publique sont réduits et limités à la lutte contre les bruits de voisinage. Ceci est rappelé par le Conseil d’Etat : « Le soin de réprimer les atteintes à la tranquillité publique, tel qu’il est défini au 2º de l’article L. 2212-2 et mis par cet article en règle générale à la charge du maire, incombe à l’Etat seul dans les communes où la police est étatisée, sauf en ce qui concerne les bruits de voisinage. »


Le 17 mars, le Département de l’Isère (majorité très à droite) a donné un avis, très mou, sur le projet de plan de protection de l’atmosphère. Un des paragraphes de cet avis critique les zones à faible émission (ZFE) en expliquant doctement que « les restrictions d’accès pour les véhicules les plus polluants sur des périmètres à faibles émissions (ZFE) doivent être analysées au regard de leur impact sur l’organisation des déplacements, de leur coût et de leurs conséquences sociales pour les publics concernés (minima sociaux, artisans, PME, …) ». Visiblement les élu-es qui votent une telle déclaration devraient vite réviser les lois qui définissent les ZFE car elles sont faites pour réduire dans la zone définie les concentrations de dioxyde d’azote et de particules fines. Elles doivent donc être analysées au regard de leur impact sur la santé et sur les émissions de gaz à effet de serre et non au regard de ce que dit le département. Par contre il faut examiner les compensations à apporter pour maintenir une mobilité correcte pour toutes celles et tous ceux qui doivent qui ne pourront plus utiliser leur voiture pour se déplacer du fait de l’interdiction et ces compensations doivent être socialement équilibrées.

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