Alors que pour les actionnaires des grandes entreprises le montant des dividendes dépasse leur propre record chaque trimestre, pour la majorité des ménages les difficultés se multiplient et l’inflation est en train de manger leurs revenus c’est-à-dire leur pouvoir de vivre. Les actions gouvernementales sont obsolètes dès leur annonce et les fins de mois sont devenues cauchemardesques pour beaucoup.
Il devient urgent de prendre l’argent là où il est, par une augmentation des impôts pour les plus riches ainsi que sur les revenus du capital (en particulier sur les superprofits) et ainsi de retrouver des marges de manœuvres pour développer des politiques publiques efficaces à court et long terme.
La rentrée scolaire montre que notre service public de l’éducation est dans un triste état, les cinq années « Blanquer » se soldent par la fuite des enseignants et la désertion des concours, ce déficit d’enseignants compensé par des embauches en urgence de contractuels non formés. Ceux-ci vont avoir beaucoup de mal à remplir efficacement leur fonction et ce sont les élèves qui hélas en paieront le prix. Les communes vont devoir fournir des repas aux cantines de plus en plus chers et devront faire des efforts pour ne pas transférer ces augmentations aux familles.
Les prix de l’énergie vont grimper en flèche, notamment l’électricité où on annonce des prix de 1000 € par MWh au lieu de 50 € les années précédentes ! Le système français de production d’électricité est en train de s’effondrer avec 32 réacteurs nucléaires à l’arrêt sur 56 ; EDF annonce que 4 réacteurs vont voir leur arrêt prolongé de plusieurs semaines cet hiver du fait de la corrosion. Les énergies renouvelables, beaucoup moins chères, n’ont pas été développées suffisamment ces dernières années… La politique Macron, dans la continuité de ses prédécesseurs mène le pays dans l’impasse au moment où l’approvisionnement en gaz russe va cesser ou fortement diminuer.
Les écologistes ont pourtant alerté depuis de longues années sur l’impréparation face au changement climatique dont les conséquences apparaissent de plus en plus violemment notamment dans les Alpes.
Sur la question de la crise de l’énergie en Europe, il faudrait noter que les effets inflationnistes de la dérégulation du marché pesant structurellement sur les consommateurs étaient perceptibles en amont de la guerre en Ukraine, conséquence de la politique libérale de l’Union Européenne.
Les ménages ne seront pas seuls à subir cette inflation, les collectivités et administrations vont aussi voir leurs budgets exploser et le gouvernement projette encore de demander aux collectivités locales de diminuer leurs dépenses. Concomitamment le gouvernement prépare le budget 2023 selon les mêmes méthodes que précédemment avec l’habituelle baisse des impôts, c’est-à-dire l’affaiblissement des services publics essentiels. Quant au président il espère faire oublier cette incapacité à prendre les problèmes à la racine, en organisant un grand débat avec le lancement de son conseil national de la refondation.
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