Travaux de la Convention citoyenne métropolitaine pour le climat

Publié le 9 septembre 2022

Le programme de travail de la Convention citoyenne métropolitaine pour le climat est le suivant :

 Samedi 10 et dimanche 11 septembre 2022 : analyse des impacts des propositions de la Convention et approfondissement de la rédaction des propositions.

 Samedi 8 et dimanche 9 octobre 2022 : mesure du consensus et des dissensus autour des différentes propositions, hiérarchisation et finalisation des propositions et adoption collective des propositions.

Le site internet de la métropole fait état de nombreuses interventions d’experts sur différents thèmes étudiés par la convention lors de la dernière session avant les vacances :

Mieux produire, mieux manger. Comment limiter les impacts de la production agricole ? Avec Jean-Paul Sauzet, chargé de mission à la Chambre d’agriculture.

  • Faire flèche de tout bois pour capturer le carbone. Séquestration et captation du carbone ? C’est une des thématiques abordées dans l’atelier speed-meeting, lors de la session du 18 juin sur les solutions inspirantes. Et sur ce sujet, il est d’abord question des forêts. Avec Bruno Rolland, de l’Office national des forêts, au sein de l’agence territoriale Isère.
  • Changer de regard sur la ville et l’habitat. Pour adapter la ville au changement climatique, il faut lutter contre la surchauffe urbaine, en travaillant notamment « le revêtement des sols, avec différentes solutions.» Avec Philippe Jary et Samuel Durante du CEREMA.
  • De nouvelles alternatives pour se déplacer : « Nous avons choisi de créer un choc de l’offre des modes de transports, pour les habitants de la métropole de Montpellier, afin de susciter un choc de la demande » résume Thibault Vigouroux, chargé de mission gratuité des transports publics à Montpellier Méditerranée Métropole.
  • Inscrire les conventions citoyennes dans le fonctionnement de nos institutions. Interview de Loïc Blondiaux, politologue, spécialiste de la représentation et garant de la Convention citoyenne pour le climat de Grenoble-Alpes Métropole : « Quel est votre regard sur le déroulement de la Convention citoyenne pour le climat de la métropole grenobloise ?

Nous sommes à la 3e session et, pour l’instant, tout se passe comme on l’attendait, avec une très forte implication des citoyens, un sérieux assez incroyable. Peu de citoyens ont quitté le navire en cours de route ! Au cours de ce week-end, ils ont parachevé le processus d’information en étant à l’écoute d’un grand nombre d’experts et de porteurs de projets. Ils vont commencer à délibérer, c’est-à-dire à prioriser leurs intentions. On entre dans le noyau dur de la Convention, qui est essentiel à la réussite du dispositif.

Quel impact peut avoir une telle action sur le fonctionnement démocratique ?

D’une manière générale, toutes les initiatives qui cherchent à inclure les citoyens dans le processus de décision me semblent indispensables. L’état de dérèglement de la démocratie représentative nécessite de faire preuve d’imagination démocratique. Il est impératif d’inviter les citoyens à réfléchir et à s’informer sur les affaires politiques. C’est essentiel à la revitalisation de la démocratie. On observe d’ailleurs que ces dispositifs produisent de l’engagement chez les citoyens. La Convention nationale sur le climat a montré qu’une partie d’entre eux s’était présentée aux élections ou continuait à défendre les dossiers qu’ils avaient travaillés au sein de la Convention.

Comment voyez-vous l’avenir de ces dispositifs ?

On assiste à la multiplication de ce genre d’expérience. À l’échelle locale, plusieurs initiatives ont eu lieu sur le Covid, le climat ou d’autres questions de l’action publique. Au niveau national, il y a eu la Convention pour le climat en France, mais il y en a eu en Angleterre, en Écosse et l’Espagne est en train d’en mettre en place. À l’échelle européenne, la conférence sur le futur de l’Europe met en avant le besoin de faire intervenir les citoyens. Il y a même eu une expérience d’assemblée citoyenne sur le climat à l’échelle mondiale, avec des personnes de toutes les parties du monde tirées au sort de manière rigoureuse, qui a été organisée avant la Cop 26. L’OCDE (1), qui étudie les politiques publiques au niveau international, a recensé plus de 550 expériences au cours des dix dernières années !

Ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est l’institutionnalisation de ces dispositifs. Il faut faire en sorte que ce ne soit plus des expériences exceptionnelles, mais qu’elles s’inscrivent dans le fonctionnement ordinaire de nos institutions

(1) Organisation de Coopération et de Développement Économiques

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