Suite à la très forte mobilisation dans un grand nombre de villes, l’intersyndicale CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, La Voix Lycéenne, FAGE, FIDL, MNL a publié le 31 janvier un communiqué intitulé : « Face au rejet massif, le gouvernement doit retirer sa réforme » qui appelle à élargir encore la mobilisation en fixant aux 7 et 11 février les prochaines manifestations.
Voici le communiqué de l’intersyndicale :
« A l’appel de l’ensemble des organisations syndicales, ce 31 janvier a confirmé la très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites présentée par le gouvernement.
Plus de 2,5 millions travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraité.e.s, se sont mobilisés, par la grève et/ou ont manifesté sur l’ensemble du territoire. Cette mobilisation d’ampleur fait suite à celle du 19 janvier qui avait rassemblé près de 2 millions de personnes. La jeunesse s’est particulièrement mobilisée aujourd’hui pour refuser la précarité grandissante que promet le gouvernement.
La population soutient les revendications des organisations syndicales qui s’opposent au recul de l’âge légal de départ à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisations. 9 travailleurs sur 10 rejettent la réforme, 2/3 de la population soutiennent les mobilisations.
Personne ne s’est laissé tromper par la propagande du gouvernement.
Les organisations syndicales dénoncent ainsi le mail du ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, envoyé tant à des agents publics qu’à des salariés de droit privé, présentant une liste d’arguments en faveur de la réforme des retraites.
Les organisations syndicales n’acceptent pas les propos tenus par la Première ministre, ce dimanche, indiquant que, selon elle, « l’âge de départ à 64 ans n’est plus négociable ». Pour les organisations syndicales le recul de l’âge de départ n’a jamais été négociable ! Les propositions alternatives formulées par elles sont toutes restées lettre morte ! Cela démontre le jusqu’au-boutisme du gouvernement, sourd au rejet exprimé par la totalité des organisations syndicales et l’immense majorité des citoyens.
Rien ne justifie une réforme aussi injuste et brutale. Le gouvernement doit entendre le rejet massif de ce projet et le retirer.
L’intersyndicale appelle toute la population à se mobiliser par la grève et la manifestation encore plus massivement le mardi 7 février puis le samedi 11 février pour dire non à cette réforme. Elle appelle, d’ici là, à multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d’étude, y compris par la grève.
L’intersyndicale se réunira le mardi 7 février au soir. »
Un collectif de fonctionnaires s’interroge sur le projet de loi sur les retraites : « Le déficit est-il artificiellement gonflé pour justifier la réforme ? »
« EN TRES BREF : Le déficit de notre système de retraites par répartition dépend, pour une part significative, de l’emploi public : plus de masse salariale publique, c’est plus de cotisations dans les caisses de retraites des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers. Or, entre juin 2021 et septembre 2022, les projections d’emploi public produites par Bercy, transmises au COR pour réaliser ses calculs de déficit, ont été très fortement dégradées.
De deux choses l’une :
- Ou bien ces projections reflètent réellement des objectifs politiques, et le gouvernement prévoit à la fois de geler les effectifs et de diminuer le pouvoir d’achat des fonctionnaires de 11% d’ici à la fin du quinquennat, et les conséquences sur les services publics seront massives dans un contexte de crise déjà aiguë.
- Ou bien le déficit du système de retraites a été artificiellement surévalué pour justifier la réforme. Si la masse salariale publique (emploi et rémunérations) évoluait comme la masse salariale totale (public et privée), la moitié du déficit des retraites serait comblée à horizon 2030 (+3,3 milliards d’euros de cotisations).
Tous les chiffres présentés dans cette note sont directement issus de sources publiques et en particulier du rapport du COR de septembre 2022. »
Mots-clefs : Mobilisations, retraite, services publics