Le climat mondial continue de se dégrader

Publié le 28 avril 2023

Le rapport annuel de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) souligne la progression continue du changement climatique. Il met en évidence les changements survenus à l’échelle planétaire sur terre, dans les océans et dans l’atmosphère, causés par les niveaux record de gaz à effet de serre qui piègent la chaleur. En ce qui concerne la température mondiale, les années 2015-2022 ont été les huit plus chaudes jamais enregistrées, malgré l’effet refroidissant d’un épisode la Niña au cours des trois dernières années. La fonte des glaciers et l’élévation du niveau de la mer – qui a de nouveau atteint des chiffres record en 2022 – se poursuivront pendant des milliers d’années.

Le média Reporterre en fait un résumé éclairant :

  • La planète en surchauffe

La température moyenne de la planète a augmenté de 1,15 °C par rapport la moyenne préindustrielle (1850-1900). L’année 2022 a été la 5 ou 6 année la plus chaude jamais enregistrée, malgré trois années consécutives de refroidissement dû à l’épisode climatique la Niña.

L’ensemble du globe a été touché par des vagues de chaleur record. La surmortalité liée aux canicules en Europe a dépassé les 15 000 décès. La sécheresse a frappé l’Afrique de l’Est. En janvier 2023, on estimait que plus de 20 millions de personnes étaient confrontées à une insécurité alimentaire aiguë dans la région.

En Somalie, près de 1,2 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays en raison des effets catastrophiques de la sécheresse sur les moyens de subsistance des éleveurs et des agriculteurs, ainsi que de la famine.

  • Les glaciers en recul

Les Alpes européennes ont battu des records de fonte des glaciers en raison d’une combinaison entre un faible enneigement hivernal, la poussière saharienne en mars 2022 et des vagues de chaleur entre mai et début septembre.

En Suisse, les glaciers ont perdu 6 % de leur volume entre 2021 et 2022. Pour la première fois dans l’histoire, aucune neige n’a survécu à la saison de fonte estivale. Quant à la glace de mer en Antarctique, sa superficie est tombée à 1,92 million de km² le 25 février 2022, soit le niveau le plus bas jamais enregistré.

  • Les océans montent

Le taux d’élévation du niveau moyen de la mer a doublé entre la première décennie de l’enregistrement satellitaire (1993-2002, 2,27 mm par an) et la dernière (2013-2022, 4,62 mm par an). La faute à la fonte des glaciers du Groenland et de l’Antarctique, ainsi qu’au réchauffement des eaux, qui a atteint un nouveau record.

Malgré l’épisode La Niña, 58 % de la surface des océans a connu au moins une vague de chaleur marine au cours de l’année 2022.

  • Toujours plus de gaz à effet de serre

Les concentrations des trois principaux gaz à effet de serre — dioxyde de carbone, méthane et protoxyde d’azote — ont atteint des niveaux record en 2021. La progression annuelle de la concentration de méthane entre 2020 et 2021 a été la plus forte jamais enregistrée. Tout cela a également des conséquences sur l’acidification des océans qui se poursuit.

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